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Analyses Saison 2021-2022

Bilan à mi-saison des attaquants : Mbappé le seul à son niveau

Il a 23 ans et joue avec Messi et Neymar mais c’est bien lui le leader de l’attaque du Paris Saint-Germain. Kylian Mbappé porte son équipe à bout de bras et on préfère ne pas imaginer où en serait le PSG cette saison sans les performances de son numéro 7. Quant aux autres stars de l’attaque parisienne, il serait temps qu’elles retrouvent leur niveau car les grandes échéances arrivent.

Bilan à mi-saison en Ligue 1Meilleur attaquant du PSG
Temps de jeu et résultatsKylian Mbappé
Efficacité offensiveKylian Mbappé
Jeu avec ballonLionel Messi
Apport défensifNeymar Jr

Temps de jeu et Résultats : Kylian Mbappé

Heureusement qu’il était là… On verra tout au long de cet article l’importance de Kylian Mbappé dans l’attaque du PSG. Mais ses performances n’ont été possibles que parce que l’attaquant français a été en bonne santé. Contrairement à la totalité des autres attaquants de l’effectif…

Pour être exact, Mbappé a raté deux matches de Ligue 1 (pour une infection ORL contre Lille et pour cause de suspension à Lorient). Il a également débuté sur le banc la partie à Lens (avant d’être décisif en rentrant) en raison d’une fatigue musculaire.

Il a donc disputé 17 des 19 matches de Ligue 1, pour un total de 1433 minutes qui en font (en minutes) le joueur au temps de présence sur le terrain le plus important de tout l’effectif :

Di Maria est second parmi les attaquants, et 6ème de l’ensemble de l’effectif. L’Argentin semble jouir de la confiance de son compatriote d’entraîneur. En effet, sur les 15 matches où il a été disponible, il a été aligné d’entrée 11 fois par Pochettino (et 2 entrées en cours de match).

En revanche, comme sous Tuchel précédemment, El Fideo est systématiquement sacrifié en premier en cours de partie quand il faut injecter du sang neuf en attaque. Il n’a ainsi disputé que quatre matches en entier et a été remplacé sept encours de partie.

Mbappé a aussi été remplacé sept fois, mais deux fois dans les arrêts d ejeu et jamais avant la 79ème minute.

Après Mbappé, c’est Messi qui a disputé le plus de matches en intégralité parmi les attaquants. On se souvent que Pochettino avait commis un crime de lèse-majesté en le sortant face à Lyon à la 76ème. Il est également sorti blessé à la mi-temps face à Lille.

Neymar de son côté n’a été présent que lors de 10 matches sur les 19 de Ligue 1 et a été remplacé à 5 reprises. Il avait été le sacrifié face à Nantes suite à l’expulsion de Navas et est sorti blessé à St Etienne. Une nouveauté pour lui puisque la saison dernière, il était sorti une seule fois en cours de match (hors expulsions et sorties dans les arrêts de jeu).

Neymar paye en quelque sorte l’arrivée de Messi et se retrouve plus souvent qu’à l’accoutumée remplacé en cours de rencontre.

Et que dire de Mauro Icardi ? Il a disputé 15 matches, soit le 2ème total des attaquants. Mais il n’a en fait foulé la pelouse que 702 minutes, soit l’avant-dernier total des joueurs offensifs ! Son nombre de minutes par match est donc ridiculement faible (47).

Icardi est entré 8 fois en cours de match, dont 4 pour moins de 10 minutes. Son traitement ressemble à celui d’un jeune joueur ou rappelle parfois ce que « subissait » Choupo-Moting. Mais l’Argentin ne se plaint pas et a même été décisif en donnant la victoire face à Lyon quelques minutes à peine après être entré sur le terrain.

Julian Draxler, lui, avait commencé la saison en alternant place dans le onze (4 fois) et place sur le banc (6 fois) avant de se blesser et de ne plus apparaître depuis début novembre et le match à Bordeaux. Il plafonne donc à 370 minutes, soit l’équivalent de quatre matches en Ligue 1.

Côté dispositif tactique, Pochettino a joué 10 matches en 4-3-3, avec soit Mbappé en pointe (4 fois), soit Icardi soit Messi (3 fois chacun). Les neuf autres matches, le dispositif comprenait 2 attaquants (ou un 10 derrière l’avant-centre).

A quatre reprises, Paris a joué avec quatre vrais offensifs : contre Lyon, Rennes, Marseille et St Etienne pour un bilan mitigé de deux victoires, un nul et une défaite.

On constate avec le graphique ci-dessous que Mbappé, même s’il a été quatre fois aligné à gauche, a débuté 12 rencontres en pointe.

La polyvalence de Di Maria a été utilisée pour le faire jouer à la fois au milieu mais aussi des deux côtés de l’attaque. Neymar a joué deux fois en numéro 10 (contre Marseille et Metz).

Alors que Messi a connu trois postes différents, Icardi à l’inverse est le seul à ne connaître qu’une seule position.

Et les résultats, ça donne quoi ?

Si l’on met de côté le cas particulier de Draxler qui n’a connu que la victoire lors des 10 matches qu’il a joués, c’est Mbappé qui affiche la meilleure moyenne de points et de différentiel entre les buts marqués et encaissés.

Icardi, capable d’être efficace sur de courtes durées, est le surprenant second sur l’indicateur des buts marqués et encaissés ramené au temps de jeu.

La plus grosse info c’est que Messi affiche la plus faible moyenne de points quand il est présent sur le terrain. Dans tout l’effectif, il n’y a même que Nuno Mendes qui a un moins bon différentiel de buts que lui. En cause notamment, ses loupés devant le but adverse (on y reviendra) qui ont pu couter des points.

En 10 titularisations, le septuple ballon d’or n’a connu que cinq fois la victoire :

Le classement des attaquants sur cette première série d’indicateurs relatifs au temps de jeu et aux résultats est donc le suivant :

Efficacité offensive : Kylian Mbappé

En stats pures face au but adverse, il y a Mbappé et les autres. Avec 9 buts et 8 passes décisives en Ligue 1, l’ancien Monégasque réalise un excellent début de saison.

Ce sont en particulier ses 8 passes décisives qui retiennent l’attention. En effet, en une demi-saison il a déjà égalé son record en la matière sur une saison entière de Ligue 1 :

Il a marqué ou fait marquer lors de 11 des 17 matches qu’il a joués en Ligue 1.

Signe que, contrairement à la connexion argentine qui semble exclusive, il s’associe bien avec l’ensemble de ses coéquipiers, on recense 6 passeurs décisifs différents pour les neufs buts qu’il a inscrits (Hakimi, Di Maria, Draxler, Wijnaldum, Paredes et Messi). Ça marche aussi dans l’autre sens puisque ses 8 passes décisives ont eu 6 destinataires différents (Icardi et Neymar 2 fois, Sarabia, Danilo, Messi et Wijnaldum).

Même si leurs stats sont plus modestes, les autres attaquants ne sont pas complètement en reste.

A eux cinq, Draxler-Icardi-Messi-Di Maria et Neymar cumulent 13 buts et 11 passes décisives. Pour chacun individuellement, c’est évidemment insuffisant, mais au global des attaquants parisiens, Mbappé compris, on est donc sur un total de 22 buts et 19 passes décisives.

Le rapport entre les buts marqués et le temps de jeu est instructif :

Icardi a marqué 4 buts en seulement 702 minutes, soit un ratio de buts à la minute proche de celui de Mbappé ! Messi, à l’inverse, n’a qu’un but à son actif en 865 minutes. Avec le même volume de minutes la saison dernière, il aurait déjà inscrit 9 buts.

Pourtant, les occasions, Messi les a eues. Mais il a beaucoup vendangé lors de cette première partie de saison. Il a même tiré 43 fois au but depuis le début de saison, ce qui en fait, avec 4.5 tirs par 90 minutes, le joueur de Ligue 1 qui tente le plus souvent sa chance (joueurs avec au moins 10 matches joués).

Ce ratio de 43 tirs pour un but est néanmoins indigne de son talent et est évidemment le pire des attaquants du PSG :

Alors qu’il faut 43 tirs à Messi pour marquer un but, Draxler, à l’inverse a marqué deux buts en seulement 7 tirs, et Icardi 4 fois avec 17 tirs.

La moyenne générale des attaquants est ainsi de 8 tirs pour un but, ce qui est moins bon que celle des milieux par exemple (1 but tous les 6 tirs)… Avoir investi autant de moyens financiers dans le recrutement d’attaquants pour au final avoir une moins bonne productivité que Herrera et Gueye, il n’y a qu’au PSG qu’on pouvait voir ça !

L’Argentin a évidemment une excuse toute trouvée : il prend plus de la moitié (24 sur 43) de ses tirs de l’extérieur de la surface. Il est le Parisien qui en volume total ou en proportion des tirs pris tente le plus souvent sa chance de loin (56 % de ses tirs).

Il est aussi l’attaquant qui cadre le moins puisque seulement 28 % de ses frappes trouvent le cadre.

La moyenne des attaquants parisiens est de 38 % de tirs cadrés. Neymar est premier avec 50 %.

Avec tout ça, le numéro 30 parisien cumule 4.6 expected goals en 11 matches.

Ce différentiel négatif de 3.6 entre les buts marqués et les les buts attendus est évidemment indigne du talent de Messi. On a en tête quelques loupés mémorables, notamment celui ci-dessous à St Etienne :

Le problème c’est qu’il n’est pas le seul à avoir des problèmes de finition :

Tous les attaquants parisiens sauf Draxler ont moins marqué que ce que le modèle des expected goals prévoit compte tenu des positions de tirs qu’ils ont obtenues.

En cumulé les attaquants affichent un retard de 7.7 buts ! Un comble compte tenu de la construction de cette équipe très orientée vers le talent offensif ! On aurait pu au contraire s’attendre à ce que le différentiel soit assez largement positif.

On ne revient pas ici sur les déboires face au but de Neymar au sujet desquels on avait déjà consacré une analyse.

A part Messi, c’est Mbappé qui présente le différentiel le plus préoccupant (-2.4). Après trois exercices positifs, l’ancien Bondynois est en négatif. Contre St Etienne, il finit le match sans but malgré 1.2 expected goals : il s’agit de la plus grosse contre-performance en la matière cette saison pour un joueur du PSG. Face à Montpellier (-1) et à Marseille (-0.9), il avait aussi beaucoup gâché…

Quelques chiffres illustrent ce manque de réalisme du numéro 7 parisien :

Il faut en moyenne cette saison 7 tirs à Mbappé pour marquer un but alors qu’il tournait à 4 tirs/but la saison dernière. Il s’agit de son plus mauvais ratio depuis qu’il joue dans la capitale.

La faute à un manque de précision : il ne cadre cette saison que 40 % de ses tirs, alors qu’il était toujours au-dessus des 50 % les trois saisons précédentes.

Sa plus grande fréquence de tirs de loin (un quart de ses tirs cette saison contre 15 % par le passé) est une des explications. Mais au-delà de cela, il y a une baisse nette de rendement face au but adverse de la part du Français.

En termes de buts, il est donc en retrait par rapport à la saison dernière puisqu’à mi-saison, il avait inscrit 12 buts en 13 matches, soit 0.9 but par match contre « seulement » 9 en 17 matches cette saison soit 0.5 but par rencontre. L’écart est assez significatif.

La première explication de cette baisse de rendement, on l’a vu, vient de sa baisse d’efficacité dans le dernier geste. L’autre explication vient du fait qu’il se procure moins d’occasions nettes par match.

Les barres blanches du graphique ci-dessus témoignent de la baisse, continue depuis 4 ans, de ses expected goals ramenés à 90 minutes. Il tourne cette saison à 0.7 xG par 90 minutes, soit un niveau tout juste supérieur à celui de sa première saison dans la capitale. Il a connu son pic en 2018-2019 avec plus d’1 « but attendu » par match en moyenne !

Son volume d’expected goals diminue cette saison en raison de la « qualité moyenne » des tirs pris. Comme il tire plus souvent de loin, la probabilité moyenne de ses tirs de faire mouche baisse logiquement. Le ratio d’expected goal par tir qui mesure cette qualité est de 18 % cette saison alors qu’il était à 22 % la saison dernière. Il prend en fait autant de tirs que la saison dernière (3.9/90 minutes) mais des tirs plus incertains en moyenne.

Pour donner un ordre de comparaison, le xG/tir d’Icardi est de 28 % (le plus élevé des attaquants parisiens) puisque l’ancien Intériste prend la quasi totalité de ses tirs proche du but (1 seul en dehors de la surface sur 17 cette saison).

La baisse de rendement cette saison de Mbappé permet de mieux prendre conscience de l’efficacité extraordinaire dont il a fait preuve ces dernières années.

En revanche, s’il y a un domaine dans lequel il n’a pas baissé mais où il est en train au contraire de gonfler ses stats, c’est l’altruisme face au but. Il en est en effet à 8 passes décisives, ce qui signifie qu’il a déjà égalé, à mi-parcours, son plus haut total sur une saison :

Et même si les coéquipiers destinataires des caviars de Mbappé ont surperformé par rapport au modèle des expected goals (qui le crédite de 6.1 expected assists pour 8 assists), c’est tout à fait mérité. Mbappé tourne en effet à 2.1 passes clés par 90 minutes, contre seulement 1.6 la saison dernière.

Pour le plaisir ci-dessous deux de ses plus belles passes décisives, celle pour Icardi face à Lyon puis celle à destination de Wijnaldum à Lens :

Mbappé est en outre ultra-présent dans la surface adverse puisqu’il touche plus de 10 ballons par match dans la surface adverse. Personne ne fait mieux en Ligue 1, que ce soit en volume total comme sur le graphique ci-dessous ou en moyenne par rencontre.

L’écart de ballons touchés dans la surface adverse avec son poursuivant immédiat (Laborde) est colossal (57 %).

Au PSG aussi en terme de présence dans la surface, même ramené au temps de jeu, il n’y a pas photo entre Mbappé, option offensive numéro un, et les autres :

Mais les principaux créateurs d’occasions de cette équipe restent sud-américains. Neymar et Messi sont respectivement à l’origine de 5.8 et 5.7 actions amenant un tir (par 90 minutes). Di Maria n’est pas loin derrière avec 5.3. Dans toute la Ligue 1, il n’y a que Payet qui fait mieux :

Côté parisien, c’est Neymar qui détient le record sur un match avec 11 actions amenant un tir face à Lyon en septembre.

Le classement des attaquants sur cette deuxième série d’indicateurs relatifs à l’efficacité offensive est donc le suivant :

Jeu avec ballon : Lionel Messi

C’est notamment en analysant toutes les stats relatives au jeu avec ballon que l’on prend conscience du fait que le PSG dispose de deux phénomènes avec Messi et Neymar. Leurs stats de percussion ou de progression du ballon sont assez dingues, avec un petit avantage pour l’Argentin.

Pas en réussite face au but adverse en Ligue 1, Messi affole en revanche les compteurs par sa capacité à faire avancer le ballon sur le terrain. Il est le roi de la « passe progressive » (passe qui fait avancer le ballon d’au moins 10 mètres par rapport à son point le plus éloigné au cours des 6 dernières passes). En 11 matches joués, il en a distribué 107. En Ligue 1, seuls Guimaraes (118 en 18 matches) et Guendouzi (110 en 19 matches) en ont donné plus. Ramené à 90 minutes, il n’a évidemment pas d’équivalent dans le championnat ou au club :

Il devance Neymar et Di Maria. Les autres offensifs sont beaucoup plus loin. Il détient le record pour un Parisien sur un match avec 17 passes progressives à Lorient. Il en a réussi au moins 10 à 7 reprises.

Avec 7.8 toutes les 90 minutes, il est aussi l’attaquant qui réussit le plus de passes vers le dernier tiers du terrain. Neymar est second avec 6.2.

Ces deux indicateurs témoignent de tout l’apport d’un Messi organisateur, qui décroche pour venir réguler le jeu d’une position plus reculée.

Sa capacité à débloquer des situations et à fluidifier le jeu parisien se mesure également par les mètres qu’il fait gagner au ballon :

Avec 549 mètres, dont 314 par la passe, il est l’attaquant le plus efficace dans ce domaine. Il devance son compatriote Di Maria et Neymar qui sont au coude à coude.

Avec 389 mètres gagnés en portant le ballon, Messi détient le record sur un match avec le PSG cette saison (à Lorient).

Pour faire progresser le jeu, l’ancien Blaugrana a plusieurs cordes à son arc. La conduite de balle certes, mais on a vu qu’il était fort pour distiller des passes vers l’avant et c’est notamment en utilisant le jeu long qu’il aère le jeu parisien.

Avec 3.8 passes longues réussies par 90 minutes, il se démarque très nettement des autres attaquants. Di Maria est second avec 2 tandis que Neymar plafonne à 1.4.

La réussite de Messi dans cet exercice du jeu long est tout simplement prodigieuse :

Messi a réussi 37 des 46 transversales qu’il a tentées en Ligue 1 ! Un taux de 80 % assez ahurissant lorsque l’on sait que la moyenne des joueurs est de 66 %. A cinq reprises cette saison, il a réussi l’intégralité des passes longues qu’il a tentées dont deux matches à 7/7 et deux autres à 6/6 !

Voilà qui fait du bien à un secteur où le PSG a encore malgré tout beaucoup de mal (toujours dernière équipe de Ligue 1 en nombre de passes longues tentées).

Légèrement dominé par Messi dans les catégories statistiques mesurant la capacité à faire progresser le jeu, Neymar prend sa revanche avec les stats de dribbles.

Le Brésilien est l’attaquant parisien qui tente et réussit le plus de dribbles :

Deux petits bémols néanmoins : son taux de réussite dans es tentatives de dribbles (51 %) est bien moins bon que celui de Mbappé (62 %) et Messi (63 %).

Et le Brésilien affiche ses plus mauvaises en matière de dribbles depuis qu’il est arrivé en France :

Son taux de réussite est en nette diminution saison après saison et par conséquent son nombre de dribbles réussis aussi.

En volume total de dribbles réussis, c’est néanmoins Kylian Mbappé, plus souvent aligné, qui règne sur toute la Ligue 1 avec 58 (source : whoscored).

Joueur de percussion, Neymar est logiquement le Parisien qui subit le plus de fautes (rapporté à son temps de jeu) :

L’écart de fautes avec ses poursuivants est même très important.

Ce qui distingue aussi Neymar des autres joueurs, c’est sa volonté incessante d’aller au combat et de provoquer l’adversaire. On le voit avec les stats de duels :

Il dispute 18.4 duels toutes les 90 minutes alors que la moyenne des autres offensifs est de 8.1. Il en gagne environ un sur deux ce qui est assez moyen mais on ne peut pas reprocher au Brésilien de ne pas chercher à lutter, que ce soit offensivement par le dribble, ou défensivement (on y reviendra).

On a là toutes les caractéristiques d’un joueur qui ne se cache pas et aime prendre ses responsabilités. On en a la confirmation par l’intermédiaire de la stat des ballons joués :

Malgré le niveau de la concurrence dans ce domaine, l’ancien joueur de Santos reste l’attaquant parisien qui touche le plus le ballon (1 par minute). Il devance Messi et Di Maria.

Malheureusement, Neymar est aussi celui qui perd le plus le ballon :

Son taux de 30 % de ballons perdus est en outre le plus élevé de sa carrière au PSG.

Dans ces stats relatives au jeu avec ballon, on a vu que Messi et Neymar étaient les rois. Mbappé se distingue de son côté par ses dribbles et Di Maria par sa capacité à faire avancer le jeu.

Draxler a trop peu de minutes pour être réellement analysé en profondeur et Icardi n’a aucun apport positif dans ce secteur : le numéro 9 parisien ne participe pas au jeu (22 ballons touchés/90 minutes), ne cherche pas à éliminer (1 dribble réussi cette saison en 5 tentatives…), ne gagne pas ses duels (32 % de réussite) et ne percute pas balle au pied (14 mètres gagnés en moyenne par la conduite de balle).

Le classement des attaquants sur cette troisième série d’indicateurs relatifs au jeu avec ballon est donc le suivant :

Activité défensive : Neymar Jr

C’est certain, aucun des attaquants du PSG n’a l’activité défensive d’un Firmino, mais certains font quand même plus d’efforts que d’autres. Neymar et Draxler font partie de ceux qui n’hésitent pas à donner un coup de main, alors qu’à l’inverse Mbappé et Messi ne font vraiment que le strict minimum. La preuve en chiffres :

Contrairement à une idée reçue, Neymar contribue réellement aux efforts défensifs de l’équipe parisienne. Il est par exemple l’attaquant qui tacle le plus :

Neymar a même au moins un tacle à son actif pour tous les matches de Ligue 1 disputés. Son taux de réussite dans l’exercice est certes faible mais au moins il essaye.

On peut faire le même constat avec les actions de pressing : même si l’efficacité n’est pas toujours au rendez-vous, il a le mérite de tenter. Il est l’attaquant qui, après Icardi, presse le plus les adversaires.

Et ses efforts ne sont pas complètement vains puisqu’il récupère quand même en moyenne 4.4 ballons toutes les 90 minutes, soit le deuxième ratio des attaquants parisiens :

Cela le positionne en milieu de classement de tous les joueurs du PSG, entre Wijnaldum et Dina-Ebimbé, tandis que les autres attaquants sont logiquement en queue de peloton.

Conséquence de ses efforts défensifs, il est aussi l’attaquant qui commet le plus de fautes (1.3/90 minutes).

Après Neymar, on peut signaler la bonne volonté de Draxler en matière défensive. On a vu qu’il était l’attaquant qui récupérait le plus de ballons et il est aussi celui qui réalise le plus d’interceptions.

Draxler affiche aussi le meilleur taux de réussite en matière de pressing (36 %). Concernant l’Allemand, il faut analyser avec prudence ces données car il a vraiment un faible temps de jeu (369 minutes).

Mauro Icardi peut aussi être rangé au rayon des satisfactions en terme défensif : il est l’attaquant qui réalise le plus de dégagements par exemple :

C’est aussi lui qui presse le plus l’adversaire (16.2 par 90 minutes), même si c’est en vain la plupart du temps (17 % de succès, plus faible taux de tout l’effectif). Son match à Troyes symbolise bien ce double phénomène : il y a effectué 37 actions de pression, ce qui constitue le record sur un match d’un Parisien cette saison, mais seulement 3 ont permis de récupérer le ballon !

Quelques mots enfin sur Messi et Mbappé. Les deux stars semblent se faire concurrence pour savoir lequel des deux défendra le moins. Ils sont quasiment systématiquement aux dernières places du classement de tout l’effectif de l’ensemble des datas à caractère défensif.

Messi n’a par exemple touché que 2 ballons dans sa propre surface cette saison en Ligue 1.

Quant à Mbappé, qui avait annoncé qu’avec Messi sur le terrain, il serait obligé de défendre davantage, on peut certes constater que ses stats défensives sont en hausse mais avec un niveau d’investissement qui reste minime :

Enfin Angel Di Maria, se situe le plus souvent dans la moyenne des stats défensives des attaquants.

Le classement des attaquants sur cette quatrième et dernière série d’indicateurs relatifs à l’investissement défensif est donc le suivant :

Au final, toutes datas confondues, Kylian Mbappé est logiquement désigné meilleur attaquant du PSG de cette première partie de saison. Son implication directe dans 17 des 39 buts parisiens témoigne de son influence sur les résultats de l’équipe.

Neymar est deuxième car même s’il pêche dans le dernier geste, il est le principal créateur et celui qui défend le plus.

Les stats de Di Maria ne mettent pas en évidence un domaine où il surperforme par rapport aux autres mais il reste une valeur sûre.

Messi est pénalisé par sa grosse faiblesse dans la finition en Ligue 1, ainsi que son absence de repli défensif, mais sa capacité à faire avancer le ballon est sans égal.

Enfin Draxler, malgré des efforts défensifs notamment, et Icardi en dépit de ses 4 buts, ferment la marche.

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