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Analyses Saison 2021-2022

Bilan à mi-saison des milieux du PSG : Verratti plus que moyen mais au-dessus des autres quand même…

Nous poursuivons notre bilan individuel de la première partie de saison des joueurs parisiens avec les milieux de terrain. Avec deux enseignements majeurs : les performances de Marco Verratti sont en retrait par rapport aux saisons précédentes, et le niveau du milieu est globalement homogène.

Bilan de mi-saison en Ligue 1Meilleur milieu du PSG
Temps de jeu et RésultatsGeorginio Wijnaldum
Apport offensifAnder Herrera
Jeu avec ballonMarco Verratti
DéfenseDanilo Pereira

Temps de jeu et Résultats : Georginio Wijnaldum

Plusieurs chiffres témoignent de l’instabilité et de l’absence de hiérarchie qui règne au milieu de terrain. On peut déjà constater qu’ils sont pas moins de huit joueurs à avoir disputé au moins cinq matches. Pochettino cherche la bonne formule, et cela se voit.

Alors qu’il a souvent reconduit la même défense, ou tout du moins la charnière Marquinhos-Kimpembe, et n’a pas hésité à aligner ses quatre attaquants préférés (Mbappé, Neymar, Messi et Di Maria) aussi souvent qu’il a pu, au milieu en revanche, le coach argentin tâtonne.

19 matches de Ligue 1 : 19 milieux de terrain différents. Sur les 7 matches matches qu’il a commencés avec un double-pivot en Ligue 1, il y eut 6 combinaisons différentes. La seule association vue deux fois fut Gueye-Herrera (à Lorient et contre Lyon).

Ils sont cinq à avoir été testés au poste de sentinelle, Danilo étant le seul à y avoir joué plus de deux fois (6 en tout).

Pochettino a même profité de la polyvalence de Wijnaldum et Rafinha pour les positionner dans des rôles plus offensifs (numéro 10 ou ailier). Bref, rien qu’en Ligue 1, les milieux ont tous été utilisés à au moins trois postes différents, sauf Danilo. Le « pompon » revenant à Gueye qui a goûté à quatre postes différents.

Le récapitulatif ci-dessous illustre bien le chantier permanent qu’a été le milieu cette saison et les multiples essais de Pochettino :

Un autre chiffre illustre le manque de continuité au milieu de terrain : 73. C’est en minutes par match la moyenne la plus élevée de l’ensemble des milieux de terrain, en l’occurrence Gana Gueye.

Cela signifie que quasi systématiquement en cours de match, Pochettino a modifié son entrejeu. Il est vrai qu’avec les cinq changements autorisés, c’est plus fréquent. Mais tous les milieux alignés ont été au moins une fois remplacés en cours de match. Signe que, à part Verratti mais qui sort généralement pour des raisons physiques, aucun autre milieu n’est indiscutable.

Verratti a donc été remplacé lors de 5 des 8 matches de Ligue 1 qu’il a disputés. Gueye a aussi été remplacé 5 fois en cours de partie (sur 12 starts), Herrera 4 fois sur 9. Vous avez le détail par joueur ci-dessous :

On y voit aussi à quel point Wijnaldum (7 entrées en cours de match) et Herrera (5) sont utilisés comme joker par Pochettino. Pour des missions spécifiques de fin de match par exemple, avec bonheur pour Wijnaldum à Lens par exemple (auteur de l’égalisation dans les arrêts de jeu).

Au global, le Hollandais est le milieu le plus souvent utilisé, avec 16 apparitions en tout, mais seulement 5 matches disputés en intégralité. Gueye et Herrera sont juste derrière. On retrouve le même trio en nombre de minutes jouées, mais dans un ordre un peu déférent (1er Gueye).

Verratti n’est que le 5ème milieu en terme de temps de jeu. Et Paredes, qui constitue en quelque sorte son binôme technique, a encore moins joué que lui. Les difficultés dans la construction du jeu du PSG viennent en grande partie de ce double constat, cela ne fait aucun doute, tant les autres milieux accusent un retard technique par rapport à ce duo.

L’autre problème c’est que même quand ils ont été sur le terrain, Verratti et Paredes n’ont pas eu d’impact fort sur les résultats de l’équipe. C’est l’une des autres surprises de cette analyse des temps de jeu, associée aux résultats : Verratti est le milieu avec la moins bonne rentabilité en minutes rapportées aux résultats : en sa présence, la moyenne de points du PSG n’est « que » de 2 en Ligue 1, contre 2.7 pour Ebimbé ou 2.6 pour Herrera :

Lors des 9 matches que Verratti a joués, le PSG n’a inscrit que 10 buts et en a encaissé 5. Un différentiel de +0.7 but par 90 minutes qui le positionne au dernier rang des milieux de terrain parisiens…

Wijnaldum a en revanche une bonne rentabilité avec +1.7 but par 90 minutes et une moyenne de 2.4 points par match.

Le classement des milieux de terrain sur cette première série d’indicateurs relatifs au temps de jeu et aux résultats est donc le suivant :

Apport offensif : Ander Herrera

Qui aurait pu parier en début de saison qu’Ander Herrera représenterait la principale menace offensive de cette première partie de saison parmi les milieux parisiens ? Pas grand monde. Et pourtant l’Espagnol, autant par défaut de concurrence que pour ses performances propres, a bien été le milieu le plus efficace dans la surface adverse.

En termes de buts et de passes décisives, il n’y a pas photo : Herrera, avec ses 3 buts et 2 passes décisives en Ligue 1, surclasse les autres milieux :

Le seul bémol pour Herrera : il n’a plus été décisif depuis le 11 septembre 2021 et son doublé face à Clermont.

Ses buts et passes décisives sont la résultante de deux choses pour l’Espagnol : son activité offensive d’une part et son incroyable réalisme d’autre part.

Concernant son activité dans la zone de vérité, elle peut être mesurée par les actions amenant un tir (que ce soit par la passe, le dribble, une faute provoquée, un pressing gagnant, etc…). Il est le milieu qui en produit le plus, que ce soit en valeur absolue (27, 6ème total du PSG) ou ramené à son temps de jeu (2.9/90 minutes) comme dans le graphique ci-dessous :

Là aussi, ses meilleurs matches remontent au début de saison : 6 actions amenant un tir (dont 3 passes clés et 1 passe dé) à Troyes pour l’ouverture de la saison.

Pour le plaisir ci-dessous le lien video vers sa magnifique passe en profondeur vers Hakimi pour le premier but parisien de la saison :

L’autre raison de la présence d’Herrera en tête de ce classement est son incroyable réalisme face au but :

Malgré seulement 0.9 expected goals, il a marqué 3 buts en Ligue 1 ! Sa splendide reprise de volée victorieuse à Brest notamment explique cet écart puisqu’elle est valorisée à seulement 0.04 xG :

Il n’a tenté sa chance que 9 fois en tout en championnat et a donc marqué sur un tiers de frappes ! Sacré ratio !

Un autre joueur s’est distingué en ce début de saison par son habileté dans la zone de vérité, c’est Idrissa Gueye. Il a lui aussi marqué trois buts et avec un volume d’expected goals encore plus bas que l’Espagnol (0.6).

Pour mémoire il a notamment marqué à Brest également d’une exceptionnelle frappe super longue distance (côté 0.01 xG) :

Le Sénégalais est d’ailleurs le milieu qui a le plus souvent tenté sa chance de loin parmi les milieux parisiens :

Georginio Wijnaldum ne fait pas preuve du même réalisme face au but (1 seul but marqué malgré 2 xG) mais il a le mérite de se créer des occasions. Il est le milieu Parisien qui tire le plus souvent :

Ses 1.6 tirs par 90 minutes constituent même sa meilleure moyenne en club depuis la saison 2016-2017 :

Il est également, et de très loin, le milieu qui se projette le plus dans la surface adverse, comme le confirme la stat du nombre de ballons touchés dans la surface adverse :

L’écart du nombre de ballons touchés proche du but adverse entre Wijnaldum et les autres milieux de terrain est colossal : il tourne à 3.1 contre 1 pour les autres en moyenne. Cela en dit long sur le manque d’apport offensif global des milieux. D’ailleurs, si l’on met de côté l’incroyable réalisme de début de saison de Gueye et Herrera, le bilan offensif des milieux serait catastrophique.

Impossible à ce stade de ne pas pointer du doigt Marco Verratti. Quelques stats pour mettre en évidence le manque d’impact offensif du « Petit Hibou » (9 matches disputés en Ligue 1) :

  • Aucun but ni passe décisive
  • 1 seul tir tenté
  • 1.1 passe clé par 90 minutes : sa plus basse moyenne depuis 2013-2014
  • 0.06 expected assist par 90 minutes: sa plus basse moyenne depuis que la stat est disponible (2014-2015)

Tenter sa chance et marquer des buts ne fait pas partie de l’ADN de l’Italien, on, l’a compris depuis longtemps. Mais le plus embêtant c’est qu’il soit si peu dangereux dans la dernière passe également. Le nombre de matches joués est certes faible mais même ramené à son temps de jeu, son apport offensif est famélique et plus bas que jamais…

Concernant l’efficacité offensive des autres milieux, peu de choses à signaler si ce n’est :

  • le but inscrit par Danilo (face à Angers)
  • le bon ratio de tirs à la minute de Dina-Ebimbé (1.2) notamment par ses tirs de loin (100 % de ses tirs)
  • le nombre de ballons touchés dans la surface adverse par Paredes : 0 (le seul Parisien à plus de 20 minutes de temps de jeu dans ce cas de figure)

Le classement des milieux de terrain sur cette deuxième série d’indicateurs relatifs à l’apport offensive est donc le suivant :

Jeu avec ballon : Marco Verratti

Sans surprise, Marco Verratti, invisible ou presque dans les 18 mètres adverses, est en revanche le milieu le plus influent dans la préparation des attaques. Et pourtant, on y reviendra, il est en retrait par rapport à ses précédentes saisons dans quasiment tous les compartiments…

La donnée du nombre de ballons joués donne une bonne image de la qualité du jeu avec ballon et de la participation des milieux à l’élaboration des attaques :

On s’y attendait, Verratti domine tout le monde. Il est loin de son volume de la saison dernière (128) mais il laisse tous ses coéquipiers à une distance plus que raisonnable.

Si c’est sans surprise que l’on retrouve Paredes sur le podium (103 ballons joués), la présence d’Herrera juste derrière est plus étonnante (100) mais témoigne d’un bon comportement de l’Espagnol avec ballon.

Le trio Danilo-Gueye-Ebimbé est plus loin (entre 80 et 90 ballons), mais c’est surtout la présence en fin de classement de tout l’effectif de Wijnaldum qui interpelle. Le Hollandais ne touche que 53 ballons toutes les 90 minutes, soit l’avant-dernier total devant Icardi.

L’ancien Red est même en deçà de ses stats de Premier League où il touchait en moyenne 61 ballons.

Cela en dit long sur ses difficultés d’adaptation au jeu parisien et sur le profil atypique du joueur par rapport aux milieux présents.

Dans beaucoup d’autres stats avec ballon on retrouve cette situation d’un Verratti ultra-dominant et d’un Wijnaldum largué. C’est principalement le cas avec tous les indicateurs jugeant de la capacité à faire avancer le ballon.

Quand Verratti réussit 6.6 passes progressives et 9 vers le dernier tiers Wijnaldum plafonne à 1.8 et 3. Ce sont les deux extrêmes parmi les milieux de terrain :

Au PSG, personne ne fait d’ailleurs mieux que Verratti en matière de passes réussies vers le dernier tiers. Contre Angers, il avait réalisé une « masterclass » en matière de jeu vers l’avant avec 14 passes progressives et 17 passes réussies vers le dernier tiers du terrain.

On remarque sur le graphique ci-dessus qu’Herrera n’est pas si loin du petit Italien et, contrairement à une idée reçue, est capable de jouer vers l’avant et de casser des lignes par la passe.

C’est notamment par son jeu long que l’ancien Mancunien parvient à faire progresser le ballon. Il est en effet le milieu qui tente et réussit le plus de passes longues :

Le pourcentage de réussite n’est pas forcément optimal (71 %) mais l’Espagnol a le mérite d’essayer. Le jeu long d’Herrera représente 6.4 % de ses passes totales, contre 4.7 % en moyenne pour les autres milieux.

Pour en revenir à Verratti, le constat d’une année relativement moyenne compte tenu de ses standards, est clair à la lecture du tableau ci-dessous qui compare ses stats avec ballon avec celles de la saison dernière (qui sont représentatives des performances de Marco en Ligue 1) :

Le constat est assez terrible et révélateur des difficultés du PSG cette saison dans les phases d’élaboration des attaques : Marco Verratti, tout en étant le milieu le plus influent, réalise l’une des plus mauvaises saisons sous le maillot parisien…

Le problème du PSG est qu’il n’a pas pu beaucoup compter sur son remplaçant naturel, à savoir Leandro Paredes. Pourtant, dans les 7 matches qu’il a disputés, l’Argentin a pu démontrer tout ce qu’il pouvait apporter à la construction des attaques parisiennes.

En matière de progression du ballon par exemple, il est le milieu qui, à égalité avec Verratti, fait le plus avancer le jeu :

Vous remarquerez au passage les stats inquiétantes de Wijnaldum (167 mètres gagnés quand la moyenne des milieux parisiens est de 467).

Paredes est également au top pour les ballons joués (2ème), le pourcentage de passes réussies (1er avec 96.2 %), les passes réussies vers le dernier tiers (2ème) et les xG Chain, c’est-à-dire sa participation aux offensives se concluant par un tir (1er avec 0.99).

Il est aussi celui qui perd le moins souvent le ballon :

Ces données relatives aux ballons perdus sont d’ailleurs riches d’enseignement : on y a la confirmation des difficultés de Verratti (12.5 ballons perdus par match, 1er) et de Wijnaldum (13.2 % de ballons perdus, 1er).

On y voit aussi que Danilo rend très peu le ballon aux adversaires. On peut expliquer cet excellent taux (3.1 %, 2ème) de deux façons : d’une part parce que le Portugais prend très peu de risques balle au pied. On le voit notamment à travers ses stats de dribbles (0.5 tentés/90 minutes, plus faible ratio des milieux).

Mais il ne faut pas minimiser les qualités techniques de Danilo, pourtant souvent raillé à ce sujet. Il réussit 94.3 % de ses passes (2ème taux parmi les milieux) tout en étant celui qui réussit le plus de passes longues (3.9). Après le duo Verratti-Paredes, il est même le milieu qui fait le plus progresser le ballon.

Quelques mots enfin sur Gueye et Dina-Ebimbé : le Sénégalais affiche des stats avec ballon qui sont systématiquement dans la moyenne des milieux parisiens, tandis que le « Titi » est en retrait dans beaucoup de domaines (ballons perdus, mètres gagnés notamment) mais est celui qui réussit le plus de dribbles rapporté à son temps de jeu :

Le classement des milieux de terrain sur cette troisième série d’indicateurs relatifs au jeu avec ballon est donc le suivant :

Interventions défensives : Danilo Pereira

Danilo Pereira ou Idrissa Gueye ? Chacun se fera son opinion mais au moment de trancher entre les deux pour le « titre » de meilleur défenseur parmi les milieux du PSG lors de cette première partie de saison en championnat, les stats penchent légèrement en faveur du Portugais.

Ci-dessous le détail de leurs stats respectives en matière défensive :

Vu la quantité de rouge présente dans le tableau ci-dessus, la supériorité du Portugais ne souffre pas beaucoup de contestation.

Défensivement parlant, Danilo effectue une première partie de saison de premier plan. Plusieurs stats en témoignent, à commencer par les ballons récupérés.

Il est certes devancé par Paredes en nombre de ballons récupérés par 90 minutes (mais le temps de jeu de l’Argentin n’est pas tout à fait représentatif), mais il domine l’ensemble des autres joueurs de l’effectif.

Danilo a quelques grosses perfs à son actif en la matière et notamment 13 ballons récupérés à Metz fin septembre.

La supériorité de Danilo se mesure aussi à travers sa présence dans la surface. Il réalise en effet 1.6 dégagements défensifs par 90 minutes, ce qui le positionne juste derrière les centraux, mais devant tous les milieux parisiens (0.8 pour Gueye).

Une partie de ses dégagements se fait de la tête, un domaine où il excelle puisqu’il est le Parisien qui gagne le plus de duels aériens (1.9 par 90 minutes, à égalité avec Marquinhos).

Sa meilleure performance remonte au match contre Nice où il a gagné 8 des 11 duels aériens disputés ce jour-là.

L’activité défensive de Danilo ne se résume pas aux luttes aériennes et aux dégagements dans sa surface puisqu’il est aussi le joueur parisien qui réalise le plus d’interceptions avec 1.7 par 90 minutes :

Il est aussi le milieu, après Dina-Ebimbé, dont le taux de tacles réussis est le plus élevé (68.4 %) et celui qui gagne le plus souvent ses duels (59 %). L’une des conséquences est qu’il commet très peu de fautes : seulement 0.9 par 90 minutes, plus faible taux des milieux de terrain après Wijnaldum.

Les limites de l’ancien capitaine de Porto sont connues. Elles concernent sa mobilité qui l’handicapent dans les actions de pressing notamment (11.2 pressions par 90 minutes, seul Paredes en tente moins parmi les milieux).

Gana Gueye est certes moins complet, défensivement parlant, que Danilo mais se classe néanmoins second de ce secteur parmi les milieux du PSG.

A son crédit, un volume d’interventions défensives inégalé :

Grâce à ses 3.3 tacles réussis, Gueye domine tous les milieux de terrain. Il a quatre matches à son actif avec au moins cinq tacles réussis, seul Parisien dan ce cas (le second est Rafinha avec deux).

On notera au passage le volume d’interventions famélique de Wijnaldum (2 par 90 minutes alors que la moyenne des milieux est de 5.2). Pour donner un ordre d’idée, cela le situe juste derrière Icardi et juste devant Draxler…

Pour en revenir à Gueye, il se distingue aussi par son activité au pressing :

Avec 7 pressions gagnantes par 90 minutes, il est le milieu du PSG le plus productif dans ce secteur.

Gueye est présent à quatre reprises dans le Top 10 des prestations individuelles avec le plus de pressing tenté, avec un pic à 34 pressions contre Lyon.

A son débit, on signalera un volume de fautes important (1.8 par 90 minutes, 2ème taux de l’équipe) et un pourcentage de duels gagnés insuffisant (49 %).

Avant de se pencher sur le cas problématique de Wijnaldum, quelques mots sur les autres milieux (Herrera, Paredes, Verratti et Dina-Ebimbé) :

  • Paredes est le joueur qui récupère le plus de ballons (7.5) mais c’est aussi le milieu qui presse le moins (9.3 par 90 minutes) et un des deux qui réussit le moins souvent ses tacles (55 %)
  • Herrera est très actif (5.4 interventions défensives par 90 minutes, 5.9 pressings réussis) mais perd trop de duels (49 % de succès)
  • Dina-Ebimbé est aussi très actif (1er des milieux aux duels disputés, aux pressings effectués et aux tirs contrés) mais avec une efficacité assez moyenne (21 % de pressings gagnants, seulement 4.3 ballons récupérés) et il commet beaucoup de fautes (2.7, 1er des milieux)
  • Verratti dispute et remporte beaucoup de duels (6.2 sur 11.1) mais a un volume d’interventions défensives insuffisant (4.6, 2ème plus faible total des milieux) et prend beaucoup de cartons jaunes (6 alors que le nombre de fautes commises n’est pas très élevé)

On s’arrête quelques instants sur les stats du petit Italien pour constater que, dans le secteur défensif également, elles sont nettement en baisse par rapport à la saison dernière :

Le nombre de matches disputés par le champion d’Europe 2020 est faible donc pas complètement représentatif mais la baisse d’activité défensive est quasi généralisée, alors même que le PSG a plus souvent subi que par le passé.

Même en sérieuse baisse, les stats de Verratti ne sont quand même pas aussi faibles que celles de Georginio Wijnaldum. On doit atteindre des records de médiocrité en la matière pour un milieu parisien. On peut toujours relativiser en mettant en évidence qu’il a parfois été positionné dans une position plus haute que les autres milieux, l’écart avec les autres milieux reste considérable.

Il a les stats les plus basses de tous les milieux pour quasiment tous les indicateurs défensifs. La comparaison avec la moyenne des autres milieux ci-dessous montre à quel point il produit peu défensivement :

Les comparaisons avec l’ensemble de l’effectif parisien (les 21 joueurs comptant au moins 180 minutes) sont peut-être encore plus parlantes :

  • Wijnaldum récupère 4.5 ballons/90 minutes : cela le situe entre Draxler et Neymar
  • il réussit 1.1 tacles : 16ème sur 21 joueurs, entre Di Maria et Neymar
  • 0.1 dégagement : 18ème sur 21, entre Di Maria et Neymar
  • 0.7 interceptions : 13ème sur 21
  • 0.1 tir contré : 13ème sur 21
  • 3.6 duels gagnés : 17ème sur 21

Si au moins il compensait par un jeu avec ballon au-dessus des autres, mais on a vu que ce n’était pas vraiment le cas. Problème de qualité du joueur ou d’organisation ? Sûrement un peu des deux mais ça sent l’erreur de casting à plein nez et on l’avait un peu senti venir vu ses stats de Premier League…

Le classement des milieux de terrain sur cette quatrième et dernière série d’indicateurs relatifs à l’activité défensive est donc le suivant :

Au final, tous indicateurs confondus, il est bien difficile d’établir une hiérarchie entre tous les milieux. Si Verratti l’emporte d’une courte tête, c’est pour tout ce qu’il apporte dans la construction des attaques de l’équipe, mais force est de constater qu’on n’a que trop peu vu cette saison le « petit hibou » rayonner comme il en a l’habitude. Et on ne parle pas là seulement du fait qu’il n’a que 645 minutes à son compteur en Ligue 1…

Derrière lui, il faut saluer la polyvalence d’Herrera, présent dans toutes les catégories statistiques ou presque. Gueye et Danilo, dans un style plutôt proche, ne sont pas loin derrière. C’est dire les problèmes rencontrés au milieu cette saison par l’équipe de la capitale !

Ferment la marche un Paredes, invisible offensivement mais précieux dans l’initiation des attaques, un Wijnaldum qui évite le bonnet d’âne en raison de son efficacité dans la surface et un Dina-Ebimbé, plein de bonne volonté mais encore trop tendre avec le ballon.

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