Le plus mauvais PSG de l’ère QSI (3/4) : une défense plus sollicitée que jamais
Après avoir analysé la partie offensive, nous allons nous intéresser dans ce troisième volet aux aspects défensifs du jeu parisien après un tiers de championnat 2021-2022. Mais, de ce côté là non plus, il n’y a rien de bien rassurant et le PSG version Pochettino présente également les plus mauvaises stats de l’ère QSI.
Comme pour la partie consacrée à l’attaque, les expected goals nous paraissent être l’indicateur le plus fiable pour mesurer la capacité de l’équipe parisienne à limiter les attaques adverses.
Et, là aussi, avec 1 expected goal subi par match, le PSG connaît pour le moment sa moins bonne saison depuis 2011 :
Avant cette saison, la moyenne depuis 2011 était de 0.84 xGA/match.
Le PSG vient même d’enchaîner quatre rencontres de Ligue 1 à plus de 1 xG : 1.16 contre Angers, 1.29 à Marseille, 1.83 contre Lille et 1.58 à Bordeaux
La tendance n’est donc pas vraiment à l’amélioration.
Assez logiquement, ce niveau d’expected goals against élevé génère un nombre de buts encaissés important : avec 1 but pris par match en moyenne après un tiers de compétition, le PSG établit sa plus mauvaise moyenne depuis la saison 2011-2012 (celle avec Kombouaré puis Ancelotti aux commandes).
L’écart avec la saison dernière est extrêmement fort puisqu’on est passé de 0.7 but encaissé par match à 1. Pourtant, les expected goals des adversaires sont très proches. Cela signifie que la saison dernière Navas avait été très performant (surtout en début de saison) et les attaquants adverses un peu moins.
On ne constate pas ce phénomène cette saison puisque les buts encaissés sont identiques aux expected goals against. Les gardiens parisiens, aussi bons soient-ils, ont encaissé les buts « qu’ils devaient prendre » en moyenne sur ce premier tiers de saison (l’écart entre les buts pris et les Post Shot Expected Goals est de 0.1 donc quasiment nul).
Le taux d’arrêts des portiers parisiens (71 %) n’a d’ailleurs rien d’exceptionnel puisque la moyenne était de 74 % lors des cinq exercices précédents.
Non, le problème vient tout simplement des largesses accordées aux adversaires et de la relative facilité avec laquelle ils s’approchent du but de Navas ou Donnarumma.
Le PSG concède en effet 11.5 tirs par match, ce qui constitue sa plus haute moyenne des 9 dernières saisons :
Les 18 tirs de Bordeaux lors de la dernière journée constituent un record cette saison. Le record de 2020-2021 était 19 (contre Nîmes et à Rennes).
A titre de comparaison, le City de Guardiola concède cette saison 5 tirs de moins par match que le PSG (6.5). Il y a d’ailleurs en tout 42 équipes parmi les 5 grands championnats européens qui subissent moins de tirs par match que le PSG…Paris ne figure même pas parmi les 10 équipes de Ligue 1 qui subissent le mois de tirs (1er Monaco avec 9).
On voit d’ailleurs dans le nuage de points ci-dessous que le PSG est noyé dans la masse en terme de performance défensive :
C’est Naples qui encaisse le moins de buts en Europe (4 en 12 matches, soit 0.3 de moyenne) et City qui subit le moins de tirs (71 en 22 parties).
En résumé :
- Les gardiens parisiens sont plus sollicités que jamais et encaissent donc plus de buts que lors des saisons précédentes
- Paris se situe loin des équipes les plus efficaces défensivement en Europe
- Ces largesses accordées aux adversaires ne sont pas la conséquence d’un déséquilibre offensif puisque les stats offensives sont elles aussi en retrait
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