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Analyses Saison 2021-2022

Nuno Mendes, le frère jumeau d’Achraf Hakimi ?

L’international Portugais Nuno Mendes, 19 ans, arrivé du Sporting Club Portugal 31 août 2021, vient clôturer le mercato royal du PSG. Ce grand espoir mondial du poste de latéral gauche est en effet souvent présenté comme le pendant côté gauche du Marocain Achraf Hakimi, également arrivé dans la capitale cet été. Nous avons donc dressé son portrait en comparant ses stats à celles du Marocain, mai aussi, à celles des latéraux gauches du PSG des deux dernières saisons, à savoir Mitchel Bakker, Juan Bernat et Layvin Kurzawa.

Ce que va apporter Nuno MendesLes limites actuelles de Nuno Mendes
Des centresDes limites techniques ?
De la percussionPas encore un joueur décisif
Du jeu long et des tirs de loin
Frère jumeau ou cousin éloigné d’Hakimi ? Petit frère

L’ultime pièce manquante du puzzle parisien

Véritable révélation européenne au poste d’arrière gauche la saison passée, Nuno Mendes a explosé sous les ordres de Ruben Amorim. Ce dernier a fait confiance aux jeunes pousses du club et notamment à celui qui figurait dans les équipes de jeunes du Portugal. Bien lui en a pris puisque le Sporting a été champion 19 ans après son dernier titre.

Mais qu’est-ce qui fait de Mendes la recrue tant louée depuis son arrivée alors qu’il n’a que 19 ans, que pas grand monde ne l’a en réalité vu jouer et qu’il n’a pas encore passé une minute sur le terrain en Rouge et Bleu. L’enthousiasme général vient principalement de la parfaite concordance entre ses qualités et le besoin du PSG.

Vous me direz, vu le désert au poste, n’importe quel arrière gauche aurait peut-être été accueilli en héros. Peut-être, mais là, le PSG a mis la main sur l’un des grands espoirs au poste. Il va ainsi compenser ce qui ressemble, sur le papier, à la dernière faiblesse du onze parisien. On rappellera en effet que Bernat, le titulaire entre 2018 et 2020, n’a pas joué depuis un an, que la dernière saison n’a fait que confirmer qu’on ne pouvait pas compter sur Kurzawa et que Diallo, qui dépanne tant bien que mal à ce poste depuis le début de saison et qui y a livré par le passé de bonnes prestations, est un défenseur central.

Faute de compter au sein de son centre de formation d’un arrière gauche prometteur (ou d’avoir gardé et finit de former Arthur Zagre en son temps), le PSG a donc recruté (en prêt payant de 7 M€ avec option d’achat de 40 M€) celui qui est considéré comme le futur crack du poste.

Que nous disent les stats (de sa saison 2020-2021 en Liga Nos) des aptitudes tant attendues du jeune Portugais ?

Il va apporter des centres

En premier lieu, que le côté gauche pourrait servir à autre chose qu’à être à la base des offensives parisiennes et à rendre ensuite le ballon à Neymar ou Mbappé. On devrait en effet enfin assister à des centres dangereux de ce côté-ci aussi.

Comme le montre le graphique ci-dessus, le Portugais centre beaucoup et très bien !

La saison dernière, il tournait à 5 centres tentés par 90 minutes. Sur les années récentes du PSG, aucun latéral, droite ou gauche, n’a atteint une telle moyenne. Bernat, par exemple, plafonne à 2 centres tentés par 90 minutes lors de sa meilleure saison dans la capitale.

Mais, cerise sur le gâteau, il centre très bien : son taux de réussite avec le Sporting était de 30 %, ce qui le situe bien au-dessus de la moyenne des latéraux du PSG. Sur une saison, dans les années QSI, ils ne sont même que deux à avoir fait mieux avec le PSG : Maxwell (33 % en 2012-2013) et Dani Alves (31 % en 2017-2018). Excusez du peu !

Dernière stat concernant les centres : il en a réussi 41 la saison dernière. Un total jamais atteint par un latéral du PSG (au moins depuis 2009). Bien sûr, il devra s’adapter au jeu de Pochettino qui ne réclame a priori pas des centres à tout-va, mais, au moins, la qualité semble présente et comme Mbappé se met à marquer de la tête, il devra désormais surveiller les centres venus de la droite et de la gauche !

De la percussion

Toutes les stats disponibles en attestent, le couloir gauche va connaître une révolution. Finies les passes « pépères » à trois mètres pour Verratti, Neymar ou Mbappé et l’absence de prise de risques. Il y aura de la percussion, de la prise d’initiatives et du fun sur le côté gauche.

Les stats de dribbles en sont le premier et principal témoin :

L’écart avec les latéraux de la saison dernière est particulièrement fort : 3 dribbles tentés pour le Portugais, c’est le double des titulaires 2020-2021 ! L’écart avec Bernat est moindre mais alors qu’il s’agissait le plus souvent de dribbles de dégagements dans son propre camp pour l’Espagnol, les dribbles de Mendes sont plutôt réalisés en percussion pour gagner des mètres grâce à sa vitesse notamment.

Le record sur un match pour un latéral parisien en Ligue 1 la saison dernière était de 3 dribbles. Nul doute qu’il sera battu cette année (Hakimi s’est arrêté à deux pour le moment).

Dans le prolongement des datas de dribbles, les stats de duels confirment l’engagement mis par le nouveau numéro 25 du PSG :

Le Portugais n’est pas un joueur timide. C’est un vrai protagoniste dans son couloir et il ne fuit pas la bagarre. Avec près de 7 duels gagnés par 90 minutes, la saison dernière, il fait mieux que tous les latéraux parisiens. Pour donner un ordre d’idées du côté combattif du garçon, le joueur dans l’effectif du PSG qui tournait à environ 7 duels était Gueye !

Ce sont certes des duels offensifs que le nouveau venu dispute mais il va mettre de l’animation dans un couloir où le latéral jusqu’à présent avait un rôle très passif.

Sa volonté de percussion et de provocation est également visible via ses stats de fautes subies :

C’est l’un des indicateurs où l’écart avec les titulaires passés est le plus important. La rugosité du football portugais constitue certainement une part de l’explication, mais elle ne suffit pas. Avec 59 fautes subies sur la saison, il était d’ailleurs le 3ème joueur de l’effectif du Sporting le plus souvent au sol.

Pour donner un ordre de comparaison là-aussi, sa moyenne de 2.2 le situe bien au-dessus de Mbappé (1.4) ou Di Maria (1.3) par exemple. Dans l’escouade parisienne de 2020-2021, il n’y a que Neymar (4.3), Verratti (3.1) et Rafinha (2.6) qui étaient plus touchés.

Enfin, son caractère ambitieux et offensif transparaît même dans son type d’interventions défensives. C’est en effet dans le domaine des interceptions qu’il se distingue :

Avec 2.2 « steals » par 90 minutes et 60 en tout, il figurait dans le Top 10 de toute la Liga Nos la saison dernière. Cela le situe surtout tout en haut de la hiérarchie virtuelle du PSG 2020-2021 puisque le leader de ce classement n’était autre que Kurzawa (2/90 minutes).

Ce haut volume d’interceptions signifie un style défensif tout en anticipation. Avec l’avantage de constituer des cartouches intéressantes en termes de contre-attaques mais l’inconvénient d’être éliminé si l’interception est manquée.

Des tirs de loin et du jeu long

L’apport de Nuno Mendes ne devrait pas se limiter aux centres et à son jeu en percussion sur le côté. Ses stats portugaises indiquent qu’il pourrait aussi contribuer à compenser deux lacunes récurrentes du jeu parisien : le jeu long et les frappes de loin.

Concernant le jeu long, sans préjuger des consignes du coach Amorim et des dégagements qui pourraient être assimilés à des passes longues, l’écart avec Kurzawa & Co dans le volume tenté est important :

Mendes en tentait 4.6 par 90 minutes la saison dernière. C’est plus de deux fois plus que Bakker qui était le latéral gauche le plus enclin à jouer long. Au PSG la saison dernière, ils n’étaient que trois à en réaliser plus que lui (Paredes 8.1, Marquinhos 6.6 et Verratti 5).

Il y a fort à parier que l’adaptation au style de jeu parisien réduise sa moyenne mais le garçon n’est pas timide dans cet exercice (même si le taux de réussite n’est quant à lui pas extraordinaire).

Les frappes de loin représentent un autre domaine où l’insouciance de ses 19 ans devrait faire du bien.

La saison dernière, il a déclenché 72 % de ses tirs de l’extérieur de la surface, soit 13 de ses 18 tirs. A eux quatre (Bakker, Dagba, Florenzi et Kurzawa) avaient pris 14 tirs de loin. Pour Mendes, cela représente 0.5 tir de loin toutes les 90 minutes. Ce n’est pas Roberto Carlos mais on sait qu’il ne sera pas frileux dans cet exercice là non plus.

Bon, tout ceci est bien joli mais paraît trop beau pour être vrai. Le PSG aurait recruté sur le dernier poste constituant un point faible de son onze le joueur parfait ? Ou en tous les cas correspondant parfaitement à ses besoins ?

Evidemment non. Le jeune latéral a des faiblesses comme tout un chacun. Essayons de voir ce que les stats veulent bien nous en révéler.

Dans quels domaines Nuno Mendes doit-il progresser ?

Des limites techniques ?

Même s’il est délicat et parfois dangereux de surinterpréter ce type de stats, plusieurs indicateurs appellent à la vigilance sur le niveau technique du Portugais.

Avant de les regarder, deux précautions : le garçon n’est pas un produit fini, il n’a qu’une seule année de pro derrière lui donc il est normal qu’il ait des lacunes dans certains secteurs. Lacunes qui sont plutôt, vu son âge, des marges de progression identifiées ou identifiables.

Et, seconde précaution : le niveau technique requis au PSG est très élevé. Ainsi les comparaisons entre les stats des joueurs parisiens et d’autres, qui plus est venant d’un autre championnat, sont à prendre avec précaution.

Les bémols ayant été mis, ce qui nous fait nous interroger sur son « niveau technique », c’est tout d’abord son taux de passes réussies : 79.3 %

Il s’agit seulement du 21ème taux de tout l’effectif du Sporting la saison écoulée. Et comparé à ce qui se pratique au PSG, c’est vraiment bas :

Au PSG, la saison dernière il n’y avait qu’Icardi qui avait un taux de passes réussies moindre (79.2 %). Le différentiel avec les latéraux est important.

Au-delà des éventuelles limites techniques du Portugais, le type de passes effectué entre évidemment en ligne de compte pour comprendre cet écart. Là où Kurzawa et compagnie privilégient le plus souvent la passe facile au joueur le plus proche, Mendes cherche plus souvent la difficulté. Il est également souvent situé plus haut sur le terrain et a donc généralement moins de temps pour réussir sa transmission. Enfin, les passes longues constituent une part non négligeable de ses passes (11 % contre 3 à 4 % pour les titulaires passés) ce qui engendre de facto un déchet plus important.

Le taux de passes réussies est donc bas mais explicable. Il y a fort à parier qu’en augmentant son volume de passes et en s’adaptant au jeu du PSG, il verra aussi son taux remonter mécaniquement.

Un autre indicateur invite à la prudence : les ballons perdus. On sait qu’au PSG, la gestion des transitions défensives est une préoccupation et que le staff cherche à limiter ces pertes de balle ou, en tous les cas, à les réduire à certains joueurs et certaines zones. C’est ce qui explique aussi la prudence extrême des latéraux et des milieux.

Mais le PSG n’a pas fait venir le fougueux Mendes pour en faire un joueur de gestion, en mode « je ne franchis pas la ligne médiane et je rends la balle au joueur le plus proche dès que je l’ai ». Ce serait un curieux contre-emploi compte tenu des qualités du joueur évoquées plus haut.

Donc il va falloir accepter que le nouveau venu joue son jeu, fasse des erreurs et perde des ballons. Et surtout, trouver l’organisation la plus efficace à la perte. La question de la défense à trois risque de rapidement se poser.

Car turnovers et contre-attaques il y aura.

Mendes perdait la saison dernière au Portugal plus de 19 ballons par 90 minutes. C’est beaucoup plus que les latéraux historiques du PSG. C’est même plus que Mbappé (17.9) par exemple.

Cela représente plus d’un quart des ballons qu’il jouait. Au PSG, c’est un taux proche de celui des joueurs offensifs (Sarabia était à 27 %, Di Maria à 30 %). Ce sera difficilement tenable au PSG, compte tenu du style de jeu « à risques » des attaquants.

Et ce d’autant plus qu’Hakimi (20 % de ballons perdus avec l’Inter la saison dernière) a un profil similaire (avec ses avantages et ses inconvénients) de l’autre côté. Il n’est pas entendable de demander à l’un des deux de garder une position d’attente dans son camp. Il va falloir trouver l’organisation permettant aux deux talents de s’exprimer.

Dernier indicateur offensif nous incitant à la prudence sur le niveau technique de Mendes : le taux de tirs cadrés. La saison dernière, il n’a en effet cadré que 3 tirs en tout et pour tout en championnat. Sur 18 tentatives, cela signifie un taux de 17 % que ne renierait pas Kurzawa (18 %). Sur l’ensemble de ses trois saisons en Liga Nos (la fin de 2019-2020, 2020-2021 et le tout début de 2021-2022), c’est à peine mieux : 5 sur 26, soit 19 %.

Certes, on l’a dit, la plupart de ses tirs sont issus de l’extérieur de la surface. Mais cela reste un faible taux de précision. Au PSG la saison dernière, il n’y avait que Dagba (14 %), Kehrer et Diallo (0%) qui faisaient pire.

Enfin, côté défensif, le poids des dégagements dans son total de gestes défensifs témoigne aussi d’un joueur qui va choisir la facilité et le renvoi au loin du ballon, plutôt que le contrôle pour repartir proprement. Là encore, notre propos n’est pas de demander l’impossible à un joueur découvrant le haut niveau, mais plutôt de souligner qu’il semble avoir une marge de progression dans ce secteur. Et qu’avec la confiance et un niveau technique encore plus élevés, il réduira probablement ses dégagements pour privilégier des interventions plus propres et permettant une relance soignée.

D’ailleurs, peut-être plus que de progrès techniques (tant le garçon est doué avec le ballon par ailleurs), c’est plus sûrement la concentration que le jeune homme devra travailler. Rien de plus logique pour un garçon qui a fait ses débuts en professionnel en juin 2020, soit il y a à peine plus d’un an.

Pas encore un joueur décisif

L’autre marge de progression de Nuno Mendes se situe dans ses stats offensives de buts et passes décisives. On n’oublie pas que c’est un latéral et qu’il n’a que 19 ans, mais dans une équipe joueuse comme celle du Sporting, il n’a finalement pas produit des stats impressionnantes.

Mendes est certes le troisième plus jeune buteur du Sporting au XXIe siècle derrière Quaresma et Cristiano Ronaldo, mais il n’a qu’un but à son tableau de chasse. Quel but soit dit en passant !

En plus de son but, il a une passe décisive à son actif en 40 matches de championnat du Portugal.

On peut rajouter 2 passes décisives en Trophée des Champions et Coupe de la Ligue. Cela reste peu pour un joueur très porté sur l’attaque. Surtout compte tenu du niveau d’exigence du PSG.

Outre ses limites devant le but évoquées plus haut, cela s’explique aussi par son faible volume de frappes. Mendes aime allumer les mèches, mais pas spécialement finir les actions. Sa moyenne de tirs n’est en fait pas très élevée :

Avec 0.7 tirs toutes les 90 minutes, il est certes au-dessus de Bernat ou Bakker, mais derrière Kurzawa. Cela le situe au niveau de Marquinhos. Et ce alors que la moyenne de tirs du Sporting est très proche de celle du PSG (14.1 contre 15).

Il n’était d’ailleurs que le 18ème joueur de l’effectif de son équipe la saison dernière.

Le constat est globalement le même pour les passes clés :

Le Portugais fait mieux que les latéraux gauches parisiens, mais l’écart n’est pas aussi important que ce à quoi on aurait pu s’attendre compte tenu du faible apport offensif des historiques du PSG.

Voilà pour le tour d’horizon complet des stats disponibles de Nuno Mendes. Alors, avec tout ça, que penser de la comparaison souvent faite avec une autre recrue du PSG Achraf Hakimi ?

Alors, Mendes est-il un cousin éloigné d’Hakimi ou son frère jumeau ?

Dans toutes les datas analysées ci-dessus, certaines permettent clairement d’intégrer Mendes à la famille Hakimi : prise de risques balle au pied, grande qualité de centres, défenseur correct mais sans plus.  

Les stats de dribbles, par exemple, sont très proches.

On a plus haut mis en avant la précision de Mendes dans les centres (30 % de réussite). Mais Hakimi est parti sur de bases encore plus élevées cette saison en Ligue 1 puisqu’il en est à 43 %. L’an passé avec l’Inter il tournait à 24 %.

Au-delà des stats, les caractéristiques physiques et tactiques des deux joueurs les rapprochent beaucoup.

En regardant jouer le jeune Portugais, les ressemblances physiques avec le Marocain sont criantes, à commencer par son énorme vitesse de pointe. Mbappé avait trouvé à qui parler à l’entraînement en vitesse pure avec l’arrivée d’Hakimi. C’est donc un match à trois que les bolides parisiens vont devoir se disputer avec l’intégration de la pépite lusitanienne.

Le positionnement des deux joueurs est également très proche. Ce sont évidemment des latéraux modernes dans le sens où ils sont très portés sur l’offensive et plus à l’aise dans un rôle de piston avec trois centraux en couverture. C’est dans ce style qu’ils évoluaient tous les deux la saison écoulée.

La présence simultanée dans l’effectif de deux joueurs au potentiel offensif si fort va d’ailleurs forcément obliger Pochettino à revoir son système défensif. Pour optimiser leur puissance de feu offensive et réduire les impacts des pertes de balle associées, une couverture avec trois centraux parait inéluctable. Mais cela risque de devoir sortir un attaquant pour passer en 3-4-3. On aura sûrement l’occasion dans les prochaines semaines de rediscuter du schéma de jeu idoine, en Ligue 1 et en Champions League. Voilà en tous les cas ci-dessous un schéma possible avec les deux pistons, mais en sacrifiant Di Maria.

Pour en revenir à la comparaison d’Hakimi et de Mendes, leur « carte de chaleur » (source : sofascore.com) illustre bien la même activité offensive et la répétition des courses sur toute la longueur du terrain :

Si l’on regarde bien, on a aussi la confirmation qu’Hakimi est plus présent dans la surface de réparation adverse.

C’est l’une des principales distinctions entre les deux joueurs. Le Marocain est une machine à produire des buts et des passes décisives. On rappellera au passage ses stats de la saison dernière sous Conte : 7 buts et 8 passes décisives en Série A. En deux saisons à Dortmund (entre 20 et 22 ans), il avait marqué 7 buts et distribué 14 assists.

Mendes n’en est pas (encore) là. Il a certes déjà 5 sélections à son actif (Hakimi 14) mais il n’a que 19 ans. Il a tout pour produire à l’avenir des stats à la Hakimi dans le contexte offensif du PSG.

On touche là à l’autre grande différence entre les deux latéraux : Mendes est encore un joueur brut quand Hakimi est déjà un joueur abouti ou presque. Les scories techniques du Portugais devraient disparaître avec le temps, la maturité aidant. Le pied gauche du Marocain est par exemple bien meilleur que le droit du Portugais, largement perfectible.  

Hakimi a déjà disputé 20 matches de Champions League et a donc une expérience que le jeune Portugais ne peut posséder. Il est aussi plus solide physiquement. Le Marocain est peu sujet aux blessures depuis le début de sa carrière, tandis que Mendes en a déjà connu quelques-unes : il n’a d’ailleurs pas joué une seule minute de l’Euro en raison d’un problème à la cuisse. Et il en a connu d’autres par le passé (cheville et pied selon transfermarkt.fr). Son physique athlétique semble donc assez fragile et devra être ménagé.

En conclusion, Paris semble avoir mis la main sur un jeune prodige, au talent encore à polir, et qui ressemble en de nombreux points à Hakimi. On se demandait en introduction s’ils étaient jumeaux. Certains considèrent à l’inverse qu’ils sont au mieux des cousins éloignés. On dira pour notre part après étude des chiffres respectifs que Mendes est plutôt le jeune frère du Marocain. Bienvenue à lui, et à eux, dans la famille du PSG !

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