Leo Messi, la cerise sur le gâteau
Avec Mbappé et Neymar, le PSG avait déjà le meilleur duo d’attaquants du monde, il a désormais le trio offensif le plus explosif. On a interrogé les stats pour voir tout ce que Messi allait apporter au jeu parisien. Attention les yeux…
Messi est-il plus efficace devant le but que Mbappé et Neymar ?
Avant de répondre à la question, regardons ses stats de tirs. Lionel Messi tire (encore) plus souvent au but que Mbappé ou Neymar.
La saison dernière, il tirait en moyenne 5.8 fois au but toutes les 90 minutes. Personne ne faisait mieux parmi les cinq principaux championnats européens :
Messi domine assez nettement ce classement des tireurs les plus frénétiques. On retrouve deux Parisiens dans le Top 15 : Neymar 7ème et Mbappé 11ème.
Les 5.8 tirs de l’Argentin constituent une de ses plus hautes moyennes en carrière avec Barcelone. Il a seulement fait mieux en 2017-2018 avec 5.9. Il est très stable d’une saison à l’autre puisqu’il n’est descendu sous les 5 tirs qu’une seule fois (4.7 en 2010-2011).
Il a tiré 196 fois au but en 2020-2021 en Liga. Pour donner un ordre d’idée, c’est plus de la moitié des tirs de Marseille (381) en Ligue 1 !
28 % de ses tirs étaient des coups-francs. Cela explique en partie pourquoi son taux de tirs de loin est aussi élevé (53 %). Même Di Maria, préposé aux frappes lointaines au PSG, n’a pas un ratio aussi fort (50 %). Neymar, grâce notamment à ses coups-francs (30 % de ses frappes) est à 43 % de frappes hors surface ; Mbappé est à 15 %.
Malgré ce taux de frappes de loin important, Messi cadre beaucoup : 46 %. Parmi les attaquants parisiens, il n’y a que Mbappé qui fait mieux (53 %) mais avec des positions de tirs beaucoup plus proches.
Logiquement, son ratio d’expected goal par tir est plus faible que celui de Neymar et Mbappé puisqu’il tire beaucoup plus souvent de loin.
Ces trois dernières saisons, il a augmenté son total et sa proportion de tirs de loin (de 32 % en 2014-2015 à 53 % la saison dernière). En parallèle, sa probabilité moyenne de marquer à chaque tir a décru logiquement.
Ces 7 dernières saisons, Messi a tourné à 33 buts de moyenne en Liga. Le chiffre est déjà fou en soi. Mais il devient encore plus irréel quand on sait que le modèle des expected goals ne lui prévoyait que 27.5 buts de moyenne.
Ce qui choque aussi c’est sa régularité : toutes les saisons sauf une il a marqué plus de buts qu’attendus. Et pas qu’un peu ! En 2016-17 et 2018-19, il a à chaque fois marqué 10 buts de plus qu’attendu !
En cumulé sur les sept saisons où la stat est disponible (source : understat.com), il a marqué 39 buts de plus que la prévision du modèle !
Si l’on se focalise sur les quatre dernières saisons (celles passées par le duo Mbappé-Neymar au PSG), la comparaison des trois stars tourne largement à l’avantage de l’Argentin.
Messi a non seulement marqué plus de buts que Neymar et Mbappé mais il pulvérise le modèle des expected goals alors que Mbappé fait légèrement mieux que le modèle et que Neymar ne marque pas autant de buts que ce que ses positions de tirs lui ont permis.
Pour mémoire, toutes compétitions confondues avec Barcelone, il a marqué 672 buts en 778 matches.
Donc, oui, Messi est plus réaliste devant le but que Mbappé et Neymar. Il a des stats de buts marqués complètement folles.
Les trois stars ne vont-elles pas se marcher sur les pieds ?
Pour essayer de répondre à cette question, on s’est penchés sur les stats de ballons joués, notamment dans la surface, mais aussi à leurs zones d’influence respectives grâce aux « heatmaps ».
On constate tout d’abord que Messi touche environ 7 ballons par 90 minutes dans la surface adverse. C’est moins que Neymar (8) et surtout Mbappé (10).
Leurs heatmaps 2020-21 traduisent bien ces manières différentes d’attaquer. On voit aussi et surtout que leur zone d’influence est très différente : là où Mbappé et Neymar occupent des positions très avancées, majoritairement sur le côté gauche (et dans l’axe pour Neymar), Messi a une position plus reculée et située dans l’axe et à droite.
Dès lors, plusieurs autres questions se posent :
- Quel sera le dispositif choisi par Pochettino ?
Il est évidemment impossible de lire dans les pensées du coach argentin. Gardera-t-il le système qu’il a le plus utilisé jusqu’alors à Paris, c’est-à-dire le 4-2-3-1 ? Si oui, Messi sera-t-il positionné côté droit, avec Mbappé en pointe, Neymar à gauche et un numéro 10 plus travailleur comme Wijnaldum ou Verratti ? Ou au contraire, Messi sera-t-il aligné en numéro 10 derrière un trio Di Maria-Mbappé-Neymar ?
La présence simultanée de quatre joueurs offensifs pourrait s’entendre en Ligue 1. Sauf évolution forte dans les efforts défensifs des stars de l’attaque, elle paraît cependant dangereuse lors des grandes échéances de Champions League où les autres mastodontes européens ne manqueront pas de venir pilonner la défense parisienne.
- Les trois stars arriveront-elles à combiner si Messi reste dans cette position à droite ?
Oui, bien sûr, il peut démarrer ses actions de la droite et venir ensuite au centre chercher un appui avec Neymar ou Mbappé. Ce positionnement à droite est même une très bonne chose en terme de répartition des attaques puisque le PSG attaquant très majoritairement par la gauche, les défenses adverses ont tendance à concentrer leurs forces dans cette zone. Avec Hakimi plus Messi sur ce côté, elles ne pourront plus faire cette impasse.
La représentation graphique ci-dessous (source : @gegenpressing91) des passes décisives entre Neymar et Messi époque catalane reflète assez bien leurs zones respectives, même quand ils combinent ensemble : les assists de Messi viennent souvent de la droite, celles de Neymar systématiquement de la gauche.
- Assistera-t-on à une guerre des egos ?
Le risque existe. Autant le couple Mbappé-Neymar s’entend à merveille, autant l’arrivée de l’ « ex » de Neymar, pourrait mettre de la friture sur la ligne. Les ménages à trois sont rarement pertinents. Mbappé voit-il d’un si bon œil que ça l’arrivée du sextuple ballon d’or ?
Icardi et Di Maria, qui partageaient l’attaque avec Mbappé-Neymar, n’avaient pas assez de caractère pour aller se plaindre des faveurs du staff à leur encontre. Mais Messi est d’un autre calibre et cela risque de devenir compliqué pour Pochettino de ménager les susceptibilités des trois vedettes. Les questions des temps de jeu, des responsabilités (coup-francs, pénaltys…) et des passe-droits éventuels risquent de mettre un peu la pagaille. En outre, comment Neymar, qui se dit pourtant très favorable à l’arrivée de l’Argentin, va-t-il accepter de repartager la lumière avec Messi alors qu’il avait quitté Barcelone pour sortir justement de son ombre ?
- Di Maria est-il le grand perdant de cette arrivée puisque Messi risque d’occuper la zone où il évoluait jusqu’à présent ?
C’est possible. Surtout dans les grands matches où Pochettino n’osera peut-être pas aligner ses quatre attaquants. En outre, l’arrivée d’un latéral droit très offensif comme Hakimi et qui occupe le couloir nécessite peut-être, pour l’équilibre de l’équipe, de n’avoir que trois éléments offensifs.
- Les talents vont-ils s’additionner ?
Au-delà de ses questions un peu extra-sportives, on est surtout impatients de voir ces trois génies du ballon évoluer ensemble. La mayonnaise va-t-elle prendre ? Quelle influence aura la réunion de ses trois immenses talents au sein de la même équipe ? Assistera-t-on à un espèce de coefficient multiplicateur permis par la présence simultanée de trois génies offensifs ? Ou, au contraire, puisqu’il n’y a qu’un seul ballon mais trois égos, leur présence simultanée sur leur terrain va-t-elle plutôt minorer leurs stats individuelles ?
- Messi parviendra-t-il à combiner avec les milieux et les latéraux comme il le faisait à Barcelone ?
Au milieu, on a hâte de le voir s’associer avec Verratti, comme il pouvait le faire avec Xavi. A droite, c’est à peu près sûr aussi que son association avec Hakimi sera fructueuse. Messi pourrait, sur ce côté, retrouver la complicité qu’il a eue avec Dani Alves par le passé. A gauche, c’est sûrement plus compliqué car la place est doublement occupée par Neymar et Mbappé et le profil des latéraux s’y prête moins.
Il ne vous aura par ailleurs pas échapper sur un graphique précédent que Messi et Neymar touchaient la saison dernière le même nombre de ballons, soit près d’une centaine. Neymar, qui a sensiblement augmenté son nombre de ballons joués en venant à Paris, va sûrement devoir partager les cartouches avec son ami argentin.
Ils y parvenaient très bien à Barcelone. Pour les deux saisons avec les stats à disposition sur le site sofascore.com, ils avaient des volumes de jeu proches et en-deçà de ce qu’ils ont connu les saisons suivantes chacun de leur côté.
Néanmoins l’avant-centre du Barça de cette époque, Luis Suarez, avait un profil différent de Mbappé. Il touchait en moyenne 44 ballons (contre environ 60 pour Mbappé) et se déplaçait plus sur la largeur que le Français :
C’est sûrement un des ajustements que Mbappé devra faire : quitter plus souvent son côté gauche pour troubler les défenses et se rapprocher de Messi. Il lui sera en outre certainement demandé de ne plus venir chercher le ballon au milieu de terrain car non seulement il risquerait alors d’y avoir embouteillage, mais, en outre, les présences conjuguées de Messi et Neymar en pourvoyeurs de galettes derrière lui devraient suffire à l’approvisionner.
Quelle organisation à la perte du ballon ?
Un autre ajustement, collectif cette fois, paraît indispensable suite à l’intégration de Messi dans le onze : comment gérer les pertes de balle que le jeu de Messi ne manquera pas de provoquer (personne n’est parfait) ?
Quelques datas pour commencer : la saison dernière, Messi perdait environ 21 ballons toutes les 90 minutes, soit 22 % des ballons joués. En volume, c’est moins que Neymar (29), mais plus que Mbappé (18).
Même si ces chiffres vont forcément évoluer compte tenu de la répartition des munitions avec Neymar, le staff va nécessairement devoir mettre en place une organisation pour limiter les effets délétères de ces ballons perdus. Surtout que l’arrivée d’Hakimi sur le côté droit va aussi générer des balles rendues à l’adversaire qui pourrait se régaler en contre-attaque.
La première réponse à apporter à ces pertes de balle est individuelle : il est indispensable que les attaquants parisiens exercent un contre-pressing à la perte. Aucune équipe de premier plan ne peut gagner sans cela. Chelsea l’a encore montré la saison dernière.
Le problème, on le sait bien, est que les attaquants parisiens ne sont pas réputés pour leurs efforts en termes de contre-pressing ou même de replis défensifs plus globalement. L’arrivée de Messi pourrait même faire empirer les choses puisque le petit Argentin a lui aussi a priori décidé de ne plus trop en faire dans ce domaine.
La saison dernière, il avait des stats de pressing (8.7/90 minutes) comprises entre celles de Mbappé et Neymar, mais plus proches du Français que du Brésilien. C’est embêtant. Pour mémoire, l’attaquant français était la saison dernière le joueur offensif de Ligue 1 (avec au moins 10 matches) avec la plus faible moyenne de pressings réalisés (6.9 par 90 minutes en championnat).
A Barcelone, il n’y avait que Piqué, dans un rôle qui n’appelle pas forcément beaucoup de pressing, et Sergi Roberto, qui réalisaient moins d’actions de pressing que Messi. Avec 34 % de pressions gagnantes, il est en revanche plus efficace dans ce domaine que Mbappé et Neymar (31 % chacun).
Pourtant, ils sont capables de faire plus d’efforts à la perte : Mbappé en réalise davantage en Champions League (9.5 contre 6.9) et Messi l’a fait par le passé :
L’évolution de la stat est assez claire : d’une année sur l’autre, Messi (34 ans) diminue progressivement son activité de pressing.
Pochettino va avoir là l’occasion de montrer tous ses savoir-faire. Premièrement en matière de management en convainquant le trio de stars de la nécessité de faire les efforts défensifs une fois le ballon perdu ; deuxièmement, tactiquement, car il va quand même bien falloir mettre en place l’organisation collective adéquate pour limiter les effets des ballons perdus des trois magiciens.
Idéalement, les pertes de balle ne se produisent que quand toute l’équipe est installée dans le camp adverse, chacun à sa position, permettant d’être groupés et d’agir très rapidement en étouffant l’adversaire dès le ballon perdu.
Mais avec des électrons libres comme Messi ou Neymar, voire Hakimi, il est fort probable que ces pertes de balle auront lieu aux quatre coins du terrain sans que l’équipe ne soit correctement positionnée pour mettre en place un contre-pressing efficace. Ce sont ces situations qui sont évidemment les plus dangereuses et face auxquelles le staff va devoir être imaginatif pour trouver des solutions palliatives.
On l’a dit, il faudra probablement sacrifier un joueur offensif pour avoir plus de milieux travailleurs. Il faudra aussi et surtout que les milieux acceptent de réaliser tout le « sale boulot » et de courir pour trois là où ils couraient déjà pour deux les saisons précédentes. Nul doute que l’aura de Messi aidera mais ça va quand même lui faire bizarre à Wijnaldum de passer de Firmino et ses 19 pressions par rencontre à Mbappé qui en effectue trois fois moins…
Compte tenu de l’arrivée d’Hakimi à droite, la solution consistant à bloquer le latéral gauche dans ses montées pour garantir la présence d’un élément supplémentaire défensif paraît également nécessaire.
Plus globalement, en particulier dans les gros matches, il est indispensable que les trois stars de l’attaque haussent le curseur de leur investissement défensif. Les chiffres ci-dessous de leur dernière saison sont nettement insuffisants, même si Neymar est légèrement moins blâmable :
Qui est le meilleur dribbleur ?
Les stats sont évidemment à prendre avec prudence puisqu’issues de championnats différents, mais Messi présente des indicateurs à caractère technique plus élevés que Mbappé et Neymar.
D’une part, on a vu qu’il perdait, en proportion, moins de ballons (22 %, contre 30 % environ pour les deux Parisiens). Cela signifie qu’il a une meilleure maîtrise de ses initiatives, qu’il tente sûrement moins de choses trop compliquées et qu’il appréhende mieux ses prises de risques.
Ensuite, alors que Neymar et Mbappé tournent toujours plus ou moins autour de 80 % de passes réussies, Messi est au-dessus. La saison écoulée en Liga, il était même à 85 %. Sa moyenne en carrière est de 83.8 % contre 79.5 % pour Mbappé et 80.5 % pour Neymar (source : whoscored.com). L’écart peut paraître faible mais il existe.
Le 17ème Argentin de l’histoire du PSG affiche par ailleurs un meilleur taux de succès dans le jeu long : 74 % la saison dernière contre 44 % pour Mbappé et 55 % pour Neymar.
Cette supériorité technique est confirmée par les stats de dribbles :
La saison dernière, Messi a moins dribblé que Neymar et plus que Mbappé mais il a surtout été plus efficace dans ses tentatives : 64 % de réussite contre 56 % pour Neymar et 50 % pour Mbappé.
Depuis leur arrivée au PSG, Mbappé a réussi en moyenne 53 % de ses dribbles en Ligue 1 et Neymar 62 %. La moyenne en carrière de Messi est de 61 % mais sur la période 2017-2021, il tourne à 67 % de réussite en Liga. Lors de la dernière Copa America, il a même passé 70 % de ses tentatives (33/47) contre seulement 50 % pour Neymar (29/58).
La saison écoulée, parmi les cinq grands championnats, il est celui qui a réussi le plus de dribbles (159), devant Adama Traoré (153, Wolverhampton) et De Paul (122, Udinese).
Ses dribbles sont en outre tournés vers l’efficacité : en 2020-2021 en Liga, 39 de ses dribbles ont débouché sur un tir (source : fbref.com). Le second de ce classement parmi les cinq principaux championnats en a seulement 21 :
Le compte Squawka nous gratifie d’une autre information folle sur les stats de dribbles des trois Parisiens :
Bon courage aux défenseurs adverses !
Vers un jeu plus vertical ?
Les images marquantes de Messi en Catalogne sont multiples mais on a notamment en tête ses incroyables chevauchées balle au pied, ainsi que ses passes verticales à travers la défense pour servir Neymar, Suarez ou Alba.
Cela se voit comment dans les stats ? Plutôt très bien. Il a réalisé la saison dernière 2 436 chevauchées balle au pied, lui ayant permis de gagner 8 268 mètres. Personne n’a fait mieux en Europe :
Ramené à son temps de jeu, cela en fait 73 par 90 minutes. C’est mieux que Neymar (71) et Mbappé (44). En, nombre de mètres gagnés par 90 minutes, Neymar et Messi ont des stats équivalentes (245 et 246 mètres).
Son apport de verticalité par la passe est tout aussi impressionnant. Il est notamment le joueur ayant réussi le plus de passes progressives parmi les principaux championnats européens.
Que ce soit via les passes réussies vers le dernier tiers ou les passes progressives, Messi présente des stats encore supérieures à Neymar. Logiquement, Mbappé est plus en retrait sur ce type d’indicateurs.
Sa moyenne de passes progressives sur les quatre dernières saisons a toujours été comprise entre 9 et 10. Neymar a connu plus de variations (11 en 2018-19, 8.5 la saison dernière).
En mètres gagnés par la passe et la conduite, le nouveau numéro 30 du PSG devance légèrement Neymar (557 mètres à 533) :
Bien sûr, il n’y aura qu’un seul ballon mais cette attaque à trois têtes avec autant de force de percussion par la vitesse de Mbappé, les passes et les conduites de balle de Messi et Neymar risquent de rendre fous les défenses adverses.
Quels records vont tomber ?
Les chiffres que l’on a vus peuvent faire peur. Aux adversaires. Et à tous ceux qui tiennent à jour les statistiques de records et qui risquent d’avoir beaucoup de boulot cette saison (n’est-ce pas www.histoiredupsg.fr ?).
Sur le papier, le nouveau trident parisien représente une force de frappe inégalée. A eux trois, sur la saison écoulée, ils représentent 2.5 buts par match. Ce n’est que des maths et donc de la fiction, mais on a hâte de tenir le décompte des buts du PSG cette saison.
Pour mémoire, le record de buts sur une saison d’une équipe de première division en France est de 118 (le Racing Club de Paris en 1959-60). Celui du PSG est de 108 (2017-2018).
Le PSG de Pochettino pourra-t-il faire mieux que celui d’Emery ? Si Messi dribble le Covid, Neymar les blessures et Mbappé les sirènes madrilènes, c’est fort probable. Rien qu’à eux trois, leur moyenne de buts de 2020-2021 sur 38 matches génèrerait 95 buts. Ils ne disputeront évidemment pas 38 matches chacun, mais c’est pour donner un ordre d’idées.
Si leur moyenne de buts inscrits en 2020-2021 diffère assez nettement (1/90 minutes pour Mbappé, 0.9 pour Messi, 0.6 pour Neymar), leur moyenne d’expected goals est extrêmement proche :
Ils ont tous les trois un taux d’xG/90 minutes compris entre 0.8 et 0.9. Neymar est certes celui qui a le moins bon ratio de conversion en buts mais c’est aussi lui qui a les meilleures stats d’expected assists (0.5 contre 0.3 pour Messi et 0.2 pour Mbappé).
Bref, les chiffres sont absolument fous. Messi est un extra-terrestre, peut-être le meilleur joueur de l’histoire. On a essayé de quantifier tout ce qu’il allait apporter au PSG : des buts, de la verticalité, des dribbles, des ajustements tactiques, des records…
Mais assez de stats (et c’est @ParisStats qui le dit !). Parce que Messi c’est surtout de la magie, des émotions, des clameurs et de la folie.
Place donc désormais à la magie. On s’apprête probablement à vivre une saison historique. Comptez quand même sur nous pour tenir à jour les stats offensives. Il devrait y avoir quelques folles soirées à vivre et à raconter !
Liens utiles :
- La présentation du profil des autres recrues : Achraf Hakimi, Georginio Wijnaldum
- Le bilan de la saison 2020-2021 de Kylian Mbappé