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Matches Saison 2021-2022

Nice-PSG (1-0) : le malaise Wijnaldum à son paroxysme

En guise de debrief de la défaite parisienne à Nice (1-0), on vous propose de revenir sur le match de Georginio Wijnaldum. Le Hollandais a encore livré une prestation insipide, aussi bien avec le ballon que sans. Comme cela dure depuis le début de saison, et que c’est malheureusement conforme à nos prévisions, on en profite pour faire un bilan général de sa saison. Accrochez-vous, ça décoiffe !

COMPARAISON DES PERFORMANCES DE WIJNALDUM
AVEC LES AUTRES MILIEUX DE TERRAIN DU PSG
Apport offensif
Participation au jeu
Capacité à faire progresser le ballon
Contribution défensive

Pour analyser le match et la saison de Wijnaldum, on a réparti les différentes datas à notre disposition en quatre rubriques : apport offensif, participation au jeu, capacité à faire progresser le ballon et contribution défensive. Et pour chacun, on mettra ses stats en parallèle de ceux des autres milieux du PSG.

Apport offensif

Signe des difficultés parisiennes à percer le coffre-fort niçois samedi soir, le PSG n’a tenté que 8 tirs (plus faible total de la saison) et les milieux aucun !

Wijnaldum est le seul milieu de terrain à avoir été touché une fois dans la surface adverse. Cela n’a malheureusement débouché sur rien. A l’inverse, Verratti a lui été à l’origine de 4 actions qui se sont conclues par un tir. Il est le seul milieu qui a réussi à mettre un coéquipier en position de tir. Il a également provoqué 5 fautes, contre aucune pour Wijnaldum.

Si l’on regarde maintenant les stats offensives des milieux de terrain depuis le début de saison, on constate que, dans ce domaine, Wijnaldum ne souffre pas de la comparaison avec ses coéquipiers. Il a marqué 3 buts, donné 2 passes décisives et est même le milieu le plus productif si l’on en croit les expected assists et les expected goals :

Avec 0.2 expected goals par 90 minutes et 0.1 expected assists, Wijnaldum n’affole pas vraiment les compteurs mais s’affirme néanmoins comme le milieu le plus dangereux offensivement :

Peu présent dans la dernière passe (seulement 7 passes clés en 22 matches de Ligue 1), Wijnaldum est cependant le milieu qui frappe le plus au but :

Participation au jeu

En terme de participation au jeu, il n’y eut pas vraiment photo samedi soir parmi les milieux parisiens : Verratti a touché 2 fois de plus de ballons que Danilo et 5 fois plus que Wijnaldum ! On eut même souvent l’impression que le Hollandais se cachait pour ne pas recevoir le ballon. Et ses coéquipiers semblaient eux aussi frileux à l’idée de lui confier la gonfle…

L’écart dans le nombre de duels est également ahurissant : 13 gagnés sur 15 pour Verratti, contre 1 sur 4 pour Wijnaldum !

Ballon au pied, peu de prise d’initiatives de la part de l’ancien Red : pas de jeu long, prise de risque minimum mais quand même un ratio de balles perdues (14 %) plus important que Verratti et Danilo…

Et depuis le début de saison, ça donne quoi ?

Un volume de jeu famélique : 51 ballons joués toutes les 90 minutes. C’est moitié moins qu’Herrera par exemple. Dans tout l’effectif parisien, il n’y a même qu’Icardi qui fait moins bien.

En revanche, il se distingue positivement par sa capacité à aller dans la surface. Il est même le meilleur milieu dans ce domaine :

Le jeu long est quant à lui quasi absent : même pas une passe longue réussie toutes les 90 minutes

Venant de la Premier League et de son fameux impact, on aurait pu penser que Wijnaldum règne en matière de duels. Mais non seulement, il n’en gagne qu’un sur deux, mais en plus, il les fuit : moitié moins de duels disputés que Verratti ou Gueye…

Le pire, c’est que même avec un volume de jeu réduit et une prise de risque minimale, il trouve le moyen de perdre des ballons. C’est même le milieu qui, en proportion des ballons touchés, en perd le plus (14 %) :

Progression du ballon

Dans la capacité à faire avancer le ballon, il n’y a pas non plus photo entre Verratti et les autres milieux. Contre Nice, l’écart est même gigantesque : 739 mètres gagnés par Verratti, 271 pour Danilo et 64 maigres mètres pour Wijnaldum…

Cela ne fait malheureusement que confirmer ce que l’on voit depuis le début de saison.

Là où Verratti gagne en moyenne 647 mètres, Wijnaldum plafonne à 150. En 3 matches, Verratti a plus fait progresser le ballon que Wijnaldum sur l’intégralité de sa saison.

Ses passes progressives et celles vers le dernier tiers du terrain sont même inférieures à celles de Danilo :

De tous les milieux, il est aussi celui dont la proportion de passes vers l’arrière est la plus importante : 21 % de ses passes totales, contre 14 % en moyenne pour les autres milieux.

Contribution défensive

Et est-ce qu’au moins défensivement, Wijnaldum s’arrache et compense ses lacunes balle au pied ? Même pas…

A Nice, aucun ballon récupéré, aucun tacle réussi ni même tenté ! Et le fameux pressing à la sauce Klopp ? Bah, Danilo, pas le plus mobile des milieux, a plus pressé que lui…

Et là encore, ce match n’est pas isolé et ne fait que confirmer ses prestations sans ballon de la première partie de saison.

Il ne réalise en moyenne que 1.7 interventions défensives par 90 minutes, contre 5 en moyenne pour les autres milieux. Autant dire que sa contribution défensive est quasi inexistante :

Ses données de pressing ne sont pas fameuses non plus : il est même le milieu qui presse le moins. Son taux de réussite est lui heureusement plutôt bon (32 %)

Cela faisait un certain temps que l’on repoussait l’échéance : on ne voulait pas se plonger dans les stats de Wijnaldum pour en faire le bilan car on se doutait que le tableau serait apocalyptique. Et puis, on espérait qu’il ait un déclic, qu’à force de bénéficier de la confiance de Pochettino, il finisse par renvoyer l’ascenseur et réaliser un bon match.

Mais le match à Nice, choc de la journée où il est titularisé, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Invisible (il a touché son 10ème à l’heure de jeu), c’est comme si le PSG jouait à 10. Et comme en plus, il nous semble fautif sur le but encaissé, on s’est résolu à traiter son cas. Pas de gaieté de cœur, mais pour essayer de comprendre pourquoi le coach le fait jouer autant.

Et on ne comprend toujours pas. Comment a-t-il pu rester 90 minutes sur le terrain samedi à Nice ? Ce qui nous rassure, c’est que le « très sérieux site » Culture PSG partage le constat, au moins sur le match à Nice (extrait des performances individuelles) :

« Le Néerlandais enchaînait une troisième titularisation et elle ne fut pas vraiment meilleure que les deux précédentes. Son volume de ballons touchés est encore une fois ridicule et il n’en a pas fait grand-chose non plus. Il a eu un vague intérêt défensif par moments, se positionnant bien pour gêner le milieu adverse à la relance, mais il laisse Delort tout seul sur le contre fatal. Plus gênant pour le milieu, il a semblé encore une fois complètement perdu dans le jeu du PSG, ne sachant comment attaquer ni même être utile. A chaque match, il paraît découvrir de nouveau sa propre équipe. »

Dernière chose : on sait bien que les stats ne peuvent pas tout dire de la valeur d’un joueur, et qu’il est toujours délicat d’extrapoler sur l’adaptation dans un nouveau club, surtout quand cela implique un changement de championnat. Mais, là, en l’occurrence, les stats de Wijnaldum, que nous avions décortiquées cet été lors de sa signature au PSG, nous alertaient déjà sur les possibles limites du joueur.

Le bilan était si négatif qu’on avait alors cherché dans tous les sens des explications aux conclusions défavorables que l’on tirait. Mais, la réalité semble cruellement beaucoup plus simple que les hypothèses que nous avions évoquées à l’époque…

Allez, Gini, fais nous mentir avec une fin de saison en mode « vous n’avez pas vu le vrai Wijnaldum ».

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