Catégories
Matches Saison 2020-2021

Nice-PSG (0-3) : les stats su match

Quelques stats sur la victoire parisienne à Nice.

Les bonnes stats de Bakker

Alors que tout ce que les réseaux sociaux comptent de supporters parisiens y allaient de leur suggestion pour faire face à l’hécatombe que connaît le côté gauche de la défense parisienne en ce début de saison (grosse blessure de Bernat, longue suspension de Kurzawa), Tuchel a surpris son monde en annonçant en conférence de presse qu’il avait toute confiance en Mitchel Bakker et qu’un recrutement sur ce poste n’était pas nécessaire.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le Néerlandais a parfaitement compris le message et bien répondu aux attentes de son coach. Au point de livrer une prestation très aboutie, sa meilleure depuis son arrivée dans la capitale à l’été 2019.

Ce qui frappe tout d’abord, c’est son gros volume de jeu. Il est en effet le deuxième joueur parisien qui a le plus touché le ballon (79) derrière l’inépuisable Verratti (121). Avec 10 duels disputés, il est, là aussi, le second Parisien (derrière Mbappé, 12). Il a par ailleurs gagné 5 de ces 10 duels.  Il a en outre effectué 10 sprints, le second plus gros total de l’équipe derrière Mbappé justement.

Son entente côté gauche avec Mbappé a également agréablement surpris. L’attaquant français n’a pas hésité à le lancer plusieurs fois en profondeur lors des nombreux appels du Néerlandais, signe qu’il a confiance en lui. Mbappé lui a en tout adressé 6 passes, le second joueur qu’il a le plus cherché après Verratti (12), contre aucune pour Icardi… Bakker, quant à lui, lui a adressé 12 passes au Français. Une nouvelle fois, le jeu parisien a donc clairement penché à gauche : 38 % des attaques.

Bakker a aussi réussi son premier centre en Ligue 1, après 5 échecs (4 cette saison face à Metz, et un la saison dernière). 55 de ses 60 passes ont globalement trouvé preneur et il est même l’auteur d’une passe clé (la première de sa carrière en Ligue 1 là aussi). Offensivement, donc, il a plutôt rempli sa mission.

Défensivement, également, l’international espoirs hollandais a répondu présent. Il a tout d’abord récupéré 8 ballons, ce qui en fait le meilleur du match dans cette catégorie.

Il a également réussi 3 de ses 4 tacles et signe là aussi la meilleure performance parmi l’ensemble des acteurs de la rencontre. Il est en outre l’auteur de 2 dégagements, 1 tir adverse bloqué et 1 interception. Ces chiffres confirment une impression visuelle où il fut rarement mis en défaut même si la vitesse d’Atal en première mi-temps, et le manque de repli de Draxler, l’ont parfois mis en difficulté. 

Au final, Bakker aura, du moins l’espace de 90 minutes, rassuré les supporters parisiens sur sa capacité à élever son niveau de jeu à celui de la Ligue 1. Pourvu que ça dure !

14 tirs tentés, tous de l’intérieur de la surface

Le come-back de Kylian Mbappé face à Nice, s’il fut bien sûr synonyme d’un retour à un certain réalisme offensif (3 buts inscrits contre 1 seul lors des 3 premiers matches), a aussi signé la fin d’une stat inhabituelle du PSG en ce début de saison, celle relative aux tirs de loin. En effet, lors des trois premiers matches de la saison, le PSG a tiré à 19 reprises de l’extérieur de la surface, soit près d’un tir sur deux ! Le PSG tournait l’an passé à 27 %, soit le taux le plus faible de toute la Ligue 1.

Phénomène complètement inverse donc à Nice puisque les 14 tirs parisiens ont tous été déclenchés à l’intérieur des 18 mètres. Les retours successifs d’Icardi (face à Metz) puis de Mbappé, à Nice donc, ne sont pas étrangers à ce retournement de situation puisque les deux attaquants prennent la quasi-totalité de leurs tirs de l’intérieur de la surface de réparation (aucune frappe de loin pour Icardi l’an passé et 15 % de ses tirs pour Mbappé).  

Autres explications de cette stat surprenante : Nice ayant ouvert le jeu, le PSG n’avait pas trop de difficultés à entrer dans la surface adverse et aucun coup-franc direct n’a été offert aux tireurs parisiens.   

La prédominance des frappes lointaines à Lens était en outre plutôt le signe d’une impuissance des hommes de Tuchel à approcher la cage adverse que d’une réelle volonté de diversifier les tirs.

Ci-dessous le détail des 14 frappes parisiennes à l’Allianz Riviera :

Même l’habituel spécialiste des frappes lointaines n’a pas eu l’occasion de tenter sa chance de loin, malgré trois tirs tentés. 

Après quatre matches, le PSG prend donc environ un tiers de ses tirs en moyenne de loin (19/56). A suivre ! 

Marquinhos, serial buteur

Au moment d’écrire ces lignes, le meilleur buteur brésilien du Paris Saint-Germain se nomme… Marquinhos. Neymar, muet ou suspendu, n’ayant pas marqué, c’est le défenseur central qui pointe carrément en tête du classement des buteurs du PSG grâce à son but inscrit à Nice (à égalité avec Draxler, Mbappé et Di Maria, une réalisation chacun). Et comme il n’y a plus que deux Brésiliens au PSG…

Tout ceci est évidemment anecdotique, et sauf suspension de longue durée ou grave blessure, Neymar finira loin devant Marquinhos au classement des buteurs en fin de saison. Mais, sur la période récente (Final 8 et début de Ligue 1), l’ancien Romain a trouvé plus souvent le chemin des filets adverses que le numéro 10 parisien.

Double buteur à Lisbonne (en quart face à l’Atalanta et en demi contre Leipzig), Marquinhos a donc inscrit à Nice dimanche son troisième but en un peu plus d’un mois. Sur l’ensemble de la saison passée, toutes compétitions confondues, il avait inscrit 6 buts, ce qui en faisait le 7ème meilleur buteur du club, et le meilleur parmi les non-attaquants.

Les attaquants ont inscrit en 2019-2020 108 des 126 buts (hors csc) du PSG lors des 4 compétitions (Ligue 1, Champions League, Coupe de France, Coupe de la Ligue). Cela représente 86 % des buts de l’équipe.

Les milieux à vocation défensive (en y incluant Marquinhos) ont inscrit 9 buts, soit 7 %, tout comme les défenseurs (dont Kouassi). Avec ses 6 réalisations Marquinhos a donc marqué à lui seul un tiers des buts des joueurs à vocation défensive de l’équipe.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sont des buts qui comptent : outre ses buts historiques à Lisbonne, il avait aussi inscrit un doublé important face à Bordeaux en championnat en février (victoire 4-3) entre les deux confrontations face à Dortmund.

Le Brésilien sait donc se montrer décisif et, qui plus est, dans un registre où le PSG a rarement montré beaucoup d’aptitude : les phases arrêtées. 5 de ses 6 buts de la saison passée ont en effet été inscrits sur coup de pied arrêté, le plus mémorable étant évidemment sa magnifique tête pour l’ouverture du score face à Leipzig. Il a renouvelé la performance, dans un contexte moins prestigieux certes, à Nice dimanche en reprenant parfaitement de la tête toujours un coup franc de l’un de ses passeurs attitrés Di Maria.

Si l’on s’en tient au périmètre Championnat et coupe d’Europe, le PSG a inscrit 12 buts sur coup de pied arrêté la saison passée. Marquinhos est l’auteur d’un tiers de ces buts (3 en championnat, 1 en Coupe d’Europe).

En marquant à Nice, le capitaine parisien commence la saison 2020-2021 aussi bien qu’il avait terminé la précédente. Il a d’ailleurs scoré sur son unique tentative de la rencontre. L’entente avec Di Maria semble parfaitement rodée et le timing de course et de saut n’ont laissé aucune chance à Benitez. Il risque forcément d’être surveillé d’encore plus près lors des prochains matches mais Tuchel semble enfin tenir là une combinaison gagnante sur coups de pied arrêtés.   

Article paru en 3 volets sur Culture PSG en septembre 2020

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top Stats 2022-2023

Articles les plus lus

Top Stats 2021-2022

Top Stats 2020-2021

Calendrier

mars 2024
L M M J V S D
 123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031

Archives