Quelques stats à retenir de la victoire parisienne face à Metz.
Déjà 25 joueurs utilisés !
Avec les retours de Marquinhos, Icardi et Navas, ainsi que l’entrée en fin de match du jeune Bandiougou Fadiga, le PSG a déjà utilisé 25 joueurs en Ligue 1. C’est beaucoup ? Oui. C’est plus, et assez nettement, que n’importe quelle équipe du championnat de France. La moyenne des autres clubs de Ligue 1 après trois matches est de 19.
Le PSG a donc utilisé au moins quatre joueurs de plus que n’importe quel club de Ligue 1.
Avec notamment trois gardiens en trois matches (Bulka puis Rico puis Navas), le PSG part sur les mêmes bases que la saison dernière où il avait même été jusqu’à aligner quatre gardiens différents (les trois mêmes plus Areola).
Tuchel va-t-il donc battre son record de revue d’effectifs de la saison passée où pas moins de 31 joueurs s’étaient succédés, rien qu’en Ligue 1 ? Compte tenu de la cascade de suspensions et de blessures, c’est fort possible. Il faudrait pour cela deux ou trois recrues au mercato, complétées par l’intégration de trois ou quatre jeunes supplémentaires (Pembélé, Simons, Coulibaly, Kapo ont fait partie du groupe sans entrer en jeu jusque-là), ainsi que le retour attendu de Mbappé, et on serait à 32-33.
Si cela illustre la richesse de l’effectif parisien (et la qualité de la formation au passage), cela ne facilite pas les automatismes et la définition d’un onze type. Rappelons que l’an passé Tuchel n’a aligné la même équipe qu’à deux reprises en Ligue 1 et a dû inventer un nouveau onze pour toutes les échéances européennes importantes, finale comprise.
Plus de centres que la saison passée
Le phénomène, constaté face à Marseille dimanche, s’est confirmé ce mercredi soir contre Metz : le PSG 2020-2021, du moins en ce début de saison, passe davantage par les côtés et centre davantage. Simple épiphénomène lié aux dispositifs tactiques adverses (qui en concentrant beaucoup de joueurs dans l’axe libèrent sciemment les ailes) ou réelle évolution du jeu parisien ? Ce sera à suivre dans les prochaines semaines mais les chiffres des deux derniers matches (c’était moins vrai face à Lens) vont indiscutablement dans ce sens.
Face à Metz, le PSG a effectué 22 centres dans le jeu (pour 5 succès). Cela fait donc suite à une partie à 24 centres contre Marseille (et 8 réussis). La saison dernière, le PSG tentait en moyenne seulement 14 centres et en réussissait 3. Il n’avait dépassé les 20 centres tentés qu’à trois reprises et n’avait jamais réussi plus de 6 centres au cours d’un match.
Après le festival Florenzi contre les Sudistes dimanche, c’est l’Argentin Di Maria qui s’est particulièrement signalé dans cet exercice face aux Lorrains : El Fideo a tenté pas moins de 10 centres dans le jeu ! C’est d’ailleurs sur l’un d’eux que l’improbable but de Draxler dans le temps additionnel est intervenu.
Si le PSG veut développer son jeu sur les côtés, il va néanmoins falloir que les latéraux s’appliquent sur les centres. Face à Metz, Dagba et Bakker cumulent un triste 1 sur 6.
Cette volonté de passer par les côtés est confirmée par la répartition des attaques parisiennes. Le PSG se signalait l’an passé par le plus fort taux de toutes les équipes de Ligue 1 pour les attaques axiales (29 % des offensives). Après trois matches, ce taux est descendu à 24 %, au profit notamment du côté gauche (43 % des attaques) qui reste l’option numéro un des offensives parisiennes, y compris face à Metz (40 %).
Article paru en 2 volets sur Culture PSG en septembre 2020