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Analyses Saison 2021-2022

Les éléments positifs du début de saison du PSG : l’efficacité retrouvée et un côté droit enfin optimisé

Même s’il n’y a eu que quatre matches de Ligue 1 de disputés, nous profitons de la trêve internationale pour dresser un premier bilan, forcément très partiel, du tout début de saison parisien. On commence avec l’efficacité offensive retrouvée et la meilleure répartition des attaques.   

Les éléments positifs du début de saison
Le réalisme offensif
Un côté droit enfin optimisé

Le réalisme offensif

Après quatre matches, le PSG dispose de la meilleure attaque de Ligue 1 avec au moins 3 buts de plus que tout le monde :

Avec 12 buts inscrits, les hommes de Pochettino tournent donc à la moyenne de 3 buts par match. Ils en ont même marqué quatre à deux reprises (face à Strasbourg et à Brest). C’est largement mieux que la moyenne de la saison dernière (2.26) et ce serait la plus haute moyenne de l’histoire du club. Mais on n’en est évidemment pas encore là …

Ce réalisme est logiquement une bonne nouvelle puisqu’il témoigne d’une incroyable efficacité offensive (pour mémoire, la saison dernière le PSG a inscrit 86 buts pour 83.9 xG), mais qu’il faut rapidement tempérer. En effet, si la moyenne de buts inscrits est très élevée, celle des expected goals est au contraire au plus bas :

Le PSG tourne donc après quatre matches à 1.9 xG/match. C’est donc la plus basse moyenne des huit dernières années et en Ligue 1, Clermont fait mieux que le PSG.

La question que l’on se pose est donc celle d’un festival offensif qui serait en trompe l’œil. La réussite ne va-t-elle pas forcément fuir à un moment donné ? Par exemple, à Brest, Mbappé & Co ont inscrit quatre buts avec seulement 1.5 xG !

Evidemment, quasiment tous les joueurs marquent plus qu’attendu compte tenu de leurs positions de tirs :

Herrera et Gueye avec leurs frappes lointaines victorieuses présentent les plus gros écarts entre buts et expected goals.

Ne boudons néanmoins pas notre plaisir de voir cette profusion des buts. Surtout qu’avec le retour des sud-américains, il n’y a pas de raison que la moyenne de buts diminue !

Particularisme intéressant au sein de cette moisson offensive, 3 des 12 buts ont été marqués de la tête (2 de Mbappé, 1 d’Icardi). La moyenne est de 0.75 par match alors que le plus haut ratio des 10 dernières années est de 0.34 (en 2018-2019) :

Le PSG est même carrément leader de Ligue 1 dans ce classement des buts de la tête.

Cette domination dans les airs est confirmée par le pourcentage de duels aériens victorieux : 60.3 %, soit le plus haut ratio des six dernières saisons :

Parmi les joueurs avec au moins 90 minutes disputées, c’est Marquinhos qui s’en sort le mieux avec 4 duels gagnés sur 5. Danilo est également à 80 % de batailles dans les airs remportées. Diallo, sur un plus faible volume fait mieux avec 84 %. Wijnaldum a quant à lui gagné les 3 duels aériens qu’il a eus à disputer.

Un côté droit enfin optimisé

Un événement rarissime s’est produit le 29 août 2021 au stade Auguste Delaune de Reims. Et l’on ne parle pas de l’entrée en jeu de Messi ! Non, ce jour-là, et pour la première fois depuis le 16 janvier 2021 et une victoire à Angers (soit 21 matches plus tard), le PSG a plus attaqué par le côté droit que le gauche !

C’est peut-être un détail pour vous, mais, en fait, ça veut dire beaucoup. Combien ? Environ 60 M€, c’est-à-dire le montant du transfert d’Achraf Hakimi. En effet, avec l’arrivée du probable meilleur arrière droit offensif du moment, le PSG s’est enfin doté d’un couloir droit digne de ce nom. En tous les cas, digne du gauche. Et il va de nouveau pouvoir marcher sur ses deux jambes, au lieu de boiter comme il le fait depuis plusieurs saisons.

La saison dernière, le jeu a en effet sérieusement penché à gauche : lors de 33 des 38 matches de Ligue 1, les attaques côté gauche avaient été supérieures à celles de droite. En moyenne, la répartition était la suivante : 30 % à droite, 29 % dans l’axe et 41 % à gauche. Aucune équipe de Ligue 1 n’utilisait moins son côté droit que le PSG ! Et assez nettement puisque l’avant-dernier, Lille, était à 35 %.

Depuis 2011, jamais la part des attaques à droite n’a été majoritaire. Et depuis 2015, tous les ans, l’écart grandit entre les offensives côté gauche et celles côté droit, jusqu’au 41-30 des deux dernières saisons.

Les causes et les conséquences de ce déséquilibre sont connues : concentration à gauche des joueurs de ballon du PSG (Verratti, Neymar, Mbappé) et donc des adversaires, permettant à la défense de se focaliser sur ce côté. Et ce d’autant plus que le PSG n’utilisant que rarement l’arme du changement rapide de jeu, le bloc adverse a tout le temps de coulisser sur son autre flanc.

En outre, faute de piston droit capable de finir les actions, les renversements de jeu de gauche à droite se sont faits de plus en plus rares et de moins en moins efficaces.

Changement de décor cette saison avec l’arrivée d’Hakimi dont le profil ne pouvait pas mieux correspondre aux besoins de l’équipe. On en a eu la démonstration dès les premiers matches. Il a déjà marqué 1 but (à Troyes) et donné 2 passes décisives (à Brest pour Di Maria et à Reims pour Mbappé) en 4 matches de championnat. Pour mémoire, les stats de Florenzi, son prédécesseur, sont de 2 buts et 1 passe en 21 matches de Ligue 1 la saison écoulée.

Et donc, enfin, le jeu se déroule autant à droite à gauche (37 % à gauche et 34 % à droite pour être exact). Les défenses ne peuvent par conséquent plus délaisser ce côté-là et, avec le retour de Neymar, le PSG aura des armes létales de chaque côté.

L’apport d’Hakimi nous a paru tellement grand que l’on n’a pas pu s’empêcher de jouer au jeu des comparaisons avec Florenzi. Et l’exercice est sans pitié pour l’Italien :

Comme pour le reste de l’analyse, on a parfaitement conscience qu’il ne faut tirer aucune conclusion après quatre matches mais la comparaison avec Florenzi est néanmoins source d’enseignements : le Marocain est déjà décisif, a un plus gros volume de jeu, pèse plus offensivement, est plus précis techniquement, sans pour autant être moins performant défensivement ! Pas vraiment de surprise dans tout ça mais ça fait du bien de l’écrire (et surtout de le voir à l’œuvre) !

La comparaison des stats de centres est aussi un régal, alors même que l’Italien était le meilleur dans ce domaine au PSG la saison passée : Hakimi a réussi 6 des 14 centres tentés jusque-là (dont 4 sur 4 à Reims) et affiche dont un excellent taux de 43 % de réussite. Il faut savoir que le plus haut ratio pour un latéral sur une saison au PSG depuis 2009 est de 33 % (Maxwell en 2012-2013) !

Hakimi a réussi 6 centres en 4 matches. Encore un et il égale le total de Dagba (en 25 matches) de la saison dernière…

On suivra de près cette stat des centres d’Hakimi, et plus globalement celle de l’équilibre enfin trouvé, espérons-le, entre les deux côtés de l’attaque parisienne.  

Voici donc pour ce qui nous semble être, via l’étude des stats, les deux principaux facteurs positifs du début de saison. Nous verrons dans un second volet les éléments négatifs.

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