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Analyses Saison 2017-2018

Marco Verratti, génie incompris

Nous poursuivons nos bilans individuels basés sur les statistiques en Ligue 1 et il est l’heure d’évoquer le cas d’un joueur très particulier de l’effectif, Marco Verratti. Après un été compliqué, le milieu italien de 25 ans semble sur la bonne voie après un début de saison pas forcément à la hauteur de son immense talent.

Après l’excellent Draxler et les deux métronomes Rabiot et Motta, place à celui qui est souvent considéré comme le plus indispensables des milieux parisiens, Verratti.

Ses évaluations par match tendent à démontrer que l’on n’a pas encore souvent vu le grand Marco cette année (7.09 en moyenne). A titre de comparaison, son rating moyen l’an passé était de 7.5. Une barre qu’il n’a franchi qu’à deux reprises cette saison en championnat (à Marseille et Angers). Même s’il y a du (beaucoup) mieux depuis quelques matches, ses performances du début de saison sont très en-deçà de son potentiel.

L’évaluation made in Whoscored met en évidence le décalage important qui existe entre l’impression visuelle laissée par le génial petit Italien avec ses actions de classe, et le relatif peu d’impact qu’il a en terme de « production chiffrée ». Peu de frappes, de buts ou de passes décisives. Cela fait certes partie des choses qu’il doit améliorer mais il est du coup assez pénalisé dans le calcul de cette évaluation qui fait logiquement la part belle aux actions décisives et peu à l’esthétique.

Les aspects positifs du jeu de Verratti vus par les chiffres : volume de jeu, variété

  • Un volume de jeu exceptionnel : il tente en moyenne 109 passes par match (avec un sommet récemment atteint à Angers avec 135). C’est 24 % de plus que l’an dernier et c’est son record en carrière. Il s’agit du total le plus élevé de toute la Ligue 1 loin devant Thiago Motta (92) et Jean Mickael Seri (91). Il est même deuxième dans cette catégorie parmi les cinq grands championnats européens, derrière Jorginho (Naples) avec 111
  • Un jeu long en forte augmentation : il réussit 7.9 passes longues  par match, soit  le plus fort total de toute la Ligue 1 (hors gardiens) et le 2ème d’Europe juste derrière Arturo Vidal (8). Surtout ce chiffre est en forte hausse par rapport à la saison passée (4.5), témoignant de sa volonté de diversifier son jeu et de rendre moins prévisible le jeu de l’équipe. Les passes longues représentent désormais 9 % de ses passes tentées, contre 7.5 % l’an passé et moins de 7 % pour les trois autres milieux
  • Il reste la cible privilégiée des défenseurs adverses et des arbitres… Il subit 2.5 fautes par match, soit la 2ème plus haute moyenne de l’équipe derrière Neymar (4.5). Il commet par ailleurs moins de fautes que l’an dernier mais a pourtant déjà récolté 4 cartons jaunes (dont 2 contre Toulouse synonyme d’exclusion), en seulement 11 fautes. A titre de comparaison, l’an passé il a été sanctionné de 6 avertissements pour 41 fautes.

Les aspects négatifs du jeu de Verratti, vus par les chiffres : manque d’efficacité offensive

  • Les stats offensifs du petit Italien restent faméliques, que ce soit dans les tirs, les passes décisives ou les buts : il n’a pas cadré un tir de la saison en championnat (5 sur toute la saison dernière, son meilleur total en carrière). Il ne tente d’ailleurs sa chance qu’en moyenne un match sur trois. Des chiffres encore plus bas que ses stats en carrière où pourtant il n’a jamais pris plus de 12 tirs sur toute une saison

Son compteur but et passe décisive reste désespérément vierge en Ligue 1 alors qu’un tiers du championnat a déjà été disputé. Cela n’a jamais été son point fort mais il est en retard par rapport à la saison passée (3 buts et 5 passes décisives).

Des productions offensives en baisse par rapport à la saison dernière même dans les secteurs où il excelle (passes clés, dribbles) : il réussit en effet moins de dribbles que l’an passé (1.9 par match contre 2.1). A noter en outre que 5 de ses 15 dribbles réussis cette saison l’ont été au cours du match à Marseille. Son taux de réussite aux dribbles est même en baisse sensible (de 88.1 % à 78.9 %). Il peine par ailleurs davantage que la saison passée à mettre ses coéquipiers en situation de tirs puisque seulement 1.1 passe clé par match lui est comptabilisée (contre 1.4 l’an passé). C’est le meilleur ratio des milieux du PSG mais c’est près de trois fois moins que Seri (3.2) et deux fois moins que Moutinho (2.4)

La question pour la suite de la saison : sa montée en puissance des dernières semaines, conjuguée à son but en Champions League contre Anderlecht, va-t-elle aller jusqu’à lui faire gonfler ses stats offensives en championnat ?

Article paru sur Culture PSG en novembre 2017

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