A partir de la saison 2019-2020, nous vous proposons de revenir sur chaque match de Ligue 1 avec les stats marquantes ou insolites ainsi que sur le meilleur joueur de la partie, au moins du point de vue de l’évaluation statistique.
Les 3 stats du match
11
11 tirs cadrés réussis par les Parisiens (sur 21 tentatives). C’est plus, en une rencontre, que le cumul des deux premiers matches de championnat (5 + 4). C’est surtout à une unité du record de la saison passée (12) atteint à l’occasion du festival offensif contre Guingamp (9-0). C’est également près du double de la moyenne de la moyenne de la saison passée (6.1).
A lui seul, l’homme du match, Eric-Maxim Choupo-Moting en a réussi 5. Un total sur un match seulement dépassé par Mbappé l’an passé (6 contre Lyon). Les autres tirs cadrés du soir sont l’œuvre de Mbappé justement (4), Di Maria (1) et Marquinhos (1).
Cette performance offensive s’accompagne d’une prouesse défensive puisqu’en face, les Toulousains n’ont eux cadré aucune de leurs trois maigres frappes. En deux matches au Parc, c’est la deuxième fois que cela se produit cette saison. Sur toute la saison passée, le PSG n’a connu qu’une seule rencontre sans frappe cadrée concédée (le fameux match contre Guingamp).
92.1 %
Il s’agit du taux de réussite aux passes des Parisiens et c’est la deuxième fois de la saison (après le 92.2 % contre Nîmes) que la barre des 92 % est franchie alors que cela n’avait jamais été le cas l’an passé. C’est assez anecdotique bien sûr mais cela témoigne quand même d’une très grosse maîtrise technique. C’est peut-être aussi le signe que malgré la récente défaite à Rennes et les perturbations liées au mercato, la confiance est toujours là et les pieds ne tremblent pas.
Les plus adroits ont été comme toujours les joueurs à vocation défensive (Areola, Diallo et Thiago Silva 100 %, Marquinhos 97.1 %, Verratti 95.6 %). Mais, plus surprenant, alors que son taux de réussite moyen la saison passée n’était que de 81.8 %, Mbappé affiche cette fois un très bon 90.6 %, avec 29 passes réussies sur 32. Et à ceux qui s’inquiétaient des éventuelles limites techniques du nouveau venu Idrissa Gueye, ce dernier a répondu sur le terrain avec un impeccable 93 % (74/80).
101
Soit le nombre de ballons touchés par Angel Di Maria. Il ne s’agit pas du plus haut total pour un Parisien (c’est l’inamovible Verratti avec 126), mais c’est probablement un record pour l’Argentin sous les couleurs Rouge et Bleu. C’est en tous les cas son plus haut total depuis 2017 puisqu’il n’avait jusque-là jamais dépassé 95 (contre Angers il y a un an presque jour pour jour).
L’ancien madrilène avait des jambes de feu et a été omniprésent contre Toulouse. Il a surtout œuvré côté gauche dans le 4-4-2 mis en place par Thomas Tuchel mais a parfois permuté avec Pablo Sarabia, son pendant côté droit. Même s’ils ont très peu été associés l’an passé, l’entente avec Juan Bernat a été excellente, comme en témoigne la combinaison sur le 3ème but. Même si Verratti a plus touché le ballon que lui, c’est bien de Di Maria que sont parties la plupart des actions dangereuses du PSG.
Sauveur contre Rennes au Trophée des Champions, buteur contre Nîmes, en-dedans à Rennes, chef d’orchestre face au TFC, Di Maria est l’un des hommes phares de ce début de saison. Compte tenu des l’hécatombe en attaque, espérons qu’il garde cet état de forme le plus longtemps possible. L’homme a l’air en tous les cas d’aimer prendre ses responsabilités : il a frappé le pénalty en l’absence de la MCN et n’a jamais pris autant d’initiatives individuelles qu’hier soir (14 dribbles tentés, un autre record).
L’homme du match : Eric-Maxim Choupo-Moting
Avec une évaluation de 8.80 selon le site spécialisé Whoscored, le surprenant Camerounais devance, côté parisien, Verratti (7.81) et Gueye (7.79). Le gardien toulousain Baptiste Reynet est lui crédité de 8.05.
Inutile de préciser qu’il s’agit de sa meilleure évaluation depuis son arrivée, l’été dernier, au PSG. Son meilleur match, selon l’algorithme de Whoscored, remontait jusque-là au 12 mars 2018 lors d’une victoire à Dijon où en 14 petites minutes il avait eu le temps d’inscrire un but.
Contre Toulouse, il a failli en un match inscrire autant de buts que lors de toute la saison passée (3 buts). Entré à la 14ème minute suite à la blessure de Cavani, le Camerounais a en effet marqué 2 buts, mais sans les exploits du gardien adverse, il aurait pu en inscrire d’autres.
Auteur de 7 frappes cadrées sur toute la saison passée en Ligue 1, il a cadré contre Toulouse 5 de ses 6 tirs. Il a par ailleurs réussi un dribble, et quel dribble ! Une roulette « zidanesque » à l’entrée de la surface pour se débarrasser de quatre défenseurs et enchainer par une frappe du gauche. Il fallait bien cela pour tromper le brillant Reynet. Ajoutez à cela un tacle et 17 passes réussies sur 19, et cela valait bien quelques chants d’encouragement du CUP !
Article paru sur Culture PSG en août 2019