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Analyses Saison 2019-2020

Le PSG 2019-2020 est-il meilleur que ses devanciers ?

Alors qu’environ un tiers du championnat a déjà été disputé, cet article propose de revenir, stats à l’appui, sur les performances offensives et défensives du PSG cette saison. A l’aide notamment des expected goals, fournis par le site cotestats.fr, nous verrons en quoi le PSG 2019-2020 se distingue de ses prédécesseurs.

Grâce aux données fournies par le site cotestats.fr, nous allons pouvoir comparer les performances du PSG sur 8 saisons, c’est-à-dire depuis la saison 2012-2013 avec Carlo Ancelotti à sa tête jusqu’à l’actuel exercice.

Productions offensives et défensives

Après 13 matches de Ligue 1, c’est la version 2 du PSG de Tuchel qui se montre le plus prolixe en attaque avec 2.5 expected goals/match, juste devant le dernier PSG de Laurent Blanc (2015-16). Cette saison, Paris a déjà produit 6 matches à au moins 3 expected goals. Tuchel positionne ses deux saisons dans la capitale sur le podium de tête en terme d’expected goals parmi les 8 équipes de notre panel. L’écart entre le PSG de cette année et celui d’Ancelotti est de presque 1 but attendu par match (2.5 contre 1.75).

En terme de production défensive, c’est le dernier cru de Blanc (2015-16) qui se montre le plus solide (0.67 xG concédé) juste devant le premier PSG d’Emery. A l’inverse, la première année de Tuchel (1 xG concédé par match) et la deuxième version d’Emery sont très perméables en occasions de buts.

Le tableau ci-dessous décrit l’écart par saison entre les expected goals positifs et négatifs.

 xG produit/matchxG concédé/matchEcart xG
Blanc 32,460,671,79
Tuchel 22,500,731,77
Blanc 12,240,731,50
Emery 12,110,691,42
Tuchel 12,421,001,41
Emery 22,340,971,37
Blanc 22,030,791,23
Ancelotti1,750,860,89

L’écart est minime mais c’est le Blanc de 2015-2016 qui a le meilleur différentiel d’expected goals, juste devant le PSG actuel (après 13 matches). Le PSG d’Ancelotti a, et de loin, le bonnet d’âne, avec un écart positif inférieur à 1 but attendu.

On remarque aussi que les deux formations parisiennes qui ont produit le plus de jeu offensivement (le dernier exercice de Blanc et l’actuelle saison) sont donc aussi les équipes qui concèdent le moins de situations. Comme quoi, il est possible de trouver cet équilibre entre performance offensive et défensive.

Dangerosité des actions

Le PSG de cette année tire beaucoup (16.3/match, 2ème meilleure moyenne de l’ère QSI) mais dans des positions en moyenne moins dangereuses que l’an passé ou lors deux dernières saisons de Blanc. A l’inverse, le nombre de tirs de la 1ère année de Tuchel était le plus faible des cinq derniers exercices, mais avec une dangerosité plus importante (0.163 expected goal par tir). Là encore, c’est le dernier PSG de Lolo White qui présente le meilleur ratio avec 0.166 expected goal/tir.  

Paradoxal PSG de Carlo Ancelotti qui concédait beaucoup de tirs (12.6 par match, record sous QSI), mais avec la plus faible dangerosité par tir des 8 dernières années (0.07 expected goal par tir subi). En revanche le PSG de l’an passé offrait des positions de tirs plus dangereuses (presque 0.1 expected goal/tir subi).

Entre la saison dernière et cette saison, le PSG est passé d’un écart de tirs (pris-subis) de 4.3 qui était le plus faible des 5 dernières saisons, à 7.2 qui est le plus fort de l’ère moderne.

 Tirs/matchTirs subis/matchEcart de tirs
2019-2020 (Tuchel)16,39,27,2
2018-2019 (Tuchel)14,810,54,3
2017-2018 (Emery)16,410,85,5
2016-2017 (Emery)15,49,16,3
2015-2016 (Blanc)14,99,65,3
2014-2015 (Blanc)12,910,22,7
2013-2014 (Blanc)15,69,66,0
2012-2013 (Ancelotti)13,412,60,8

Efficacité offensive

On retrouve dans ce graphique, sur l’axe des abscisses, les expected goals par match, dominés par la saison actuelle de Tuchel (pour rappel : 2.5/match). Mais en les mettant en parallèle avec le nombre de buts marqués (axe des ordonnées), on se rend compte que l’équipe actuelle sous-performe largement en terme d’efficacité offensive.

En effet, le PSG 2019-2020 marque moins de buts qu’attendus (2.15 contre 2.5). Avec le premier PSG de Blanc (dans une proportion moindre), c’est la seule équipe de notre échantillon qui marque moins de buts qu’elle ne devrait compte tenu des situations qu’elle se crée. C’est assez surprenant compte tenu du potentiel offensif à disposition, mais cela s’explique par quelques défaillances individuelles, probablement temporaires : Mbappé en est à 0.89 buts (par 90 minutes) contre 1.14 attendus, Icardi à 1.10 contre 1.22 attendus ou encore Draxler à 0 but contre 0.22 attendus. Icardi paye notamment ses ratés contre Dijon (aucun but malgré de nombreuses occasions et 1.8 expected goals en tout).

L’équipe parisienne avec le meilleur ratio but marqué/expected goals est la 2ème version d’Emery (2.8 buts marqués contre 2.3 attendus) qui a notamment bénéficié de la surperformance face aux buts de Neymar et Cavani. La saison dernière, porté par son quatuor d’attaquants (Mbappé, Cavani, Neymar, Di Maria) qui défiait les statistiques (2.79 buts marqués par 90 minutes à eux quatre contre 2.26 attendus), le 1er PSG de Tuchel avait également un ratio de buts supérieur aux expected goals. Si le PSG de cette année avait le même ratio que celui de l’année dernière, il aurait marqué près de 10 buts de plus en 13 journées !

Efficacité défensive

Dans ce dernier graphique, un ratio supérieur à 1 sur l’axe des ordonnées signifie que les équipes adverses ont marqué face au PSG moins de buts qu’attendus. Cela témoigne soit d’une maladresse adverse ou d’exploits du gardien parisien. On constate tout d’abord que la quasi-totalité des équipes parisiennes récentes sont dans ce cas de figure puisque seul le Blanc de 2015-16 avec 0.8, et dans une moindre mesure l’Emery de 2016-2017 ont un ratio inférieur à 1. Dans les deux cas, c’était Kevin Trapp le gardien titulaire.

Le PSG de cette saison présente un ratio d’un but encaissé tous les 1.2 expected goals concédés. A au moins 3 reprises cette saison, les Parisiens ont gardé leur cage inviolée alors que les expected goals adverses étaient proches du 1 : face à Lille (0.75), Toulouse (0.7), voire Strasbourg (0.56).

C’est le PSG d’Ancelotti qui s’est révélé expert en la matière : en 2012-2013, les Parisiens ont encaissé 23 buts contre 32.6 attendus. Le gardien cette saison-là ? Salvatore Sirigu.

Alors, que vaut le PSG 2.0 de Thomas Tuchel ? Offensivement, il produit des occasions comme aucune autre jusque-là, mais souffre pour le moment d’une certaine inefficacité face au but. Défensivement, il revient dans les bons standards des années 2013 à 2017, les deux dernières saisons apparaissant comme atypiques.

Article paru sur Culture PSG en décembre 2019

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