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Analyses Saison 2017-2018

Le bilan de la saison 2017-2018 du PSG : le changement dans la continuité ?

Pour nous remettre de nos émotions de la coupe du monde brillamment remportée par l’équipe de France, et avant qu’une nouvelle saison ne redémarre, nous vous proposons de revenir une dernière fois, le temps de quelques articles, sur la saison 2017-2018 du PSG.

A l’aide des statistiques (issues principalement du site Whoscored), cette série d’articles permettra de revenir sur les performances des joueurs ou de l’équipe de manière générale, auteure d’une des meilleures saisons de l’histoire du club (la 2ème en nombre de points marqués en tous cas, malgré une fin de saison en roue libre).

La première question à laquelle nous allons tenter de répondre est de voir si ce PSG version 2017-2018 s’est pleinement inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs ou si une évolution, à défaut d’une révolution, s’est faite jour dans le jeu parisien. En d’autres mots, ce PSG 2017-2018 était-il un copier-coller de ces prédécesseurs ou la version 2.0 du PSG made in Emery ?

Il est évidemment impossible de faire une réponse complètement tranchée à cette question. Nous allons en effet voir que, si par certains aspects, le jeu du PSG l’an passé ressemblait beaucoup à celui des années précédentes, il s’en démarquait cependant sur de nombreux points.

L’ADN du PSG toujours présent

En première intention, le style de jeu développé par le PSG l’an passé a semblé ressembler comme deux gouttes d’eau à celui des années antérieures. Ce qui a fait l’ADN de ce PSG depuis Laurent Blanc, à savoir un jeu de forte possession par des passes courtes associée à une grande maîtrise technique, était toujours bel et bien présent pour la deuxième saison de coach Emery.

Les chiffres le confirment : le PSG a affiché le taux de 62.6 % de possession en moyenne sur la saison. S’il ne s’agit pas du plus haut score de l’histoire du club (le record est de 63.4 % en 2015-2016), cela reste un ratio très haut, au-dessus de celui de la première saison d’Unai Emery à la tête du club (61.5 %). En Europe, seul le Manchester City de Guardiola a fait mieux (66.4 %) et le Barça, la référence en la matière n’est qu’à 60 %.

Avec ce taux de 62.6 %, le PSG est évidemment en tête de la ligue 1 (devant Nice à 56.3 %). Lors de tous leurs matches de Ligue 1, les Parisiens ont davantage possédé le ballon que leurs adversaires. On notera également que lors de 6 matches seulement, le taux de possession parisien fut inférieur à 60 %, et que lors de 11 rencontres ce taux a dépassé les 70 % (avec un point culminant à 77.7 % à Toulouse, pour une petite victoire 1 à 0). Et même lors de ce qui est probablement son plus mauvais match de la saison (match nul heureux à St Etienne 1-1 lors de la 32ème journée), le PSG a davantage eu le ballon que son adversaire du soir (52.7 %, plus bas taux de la saison en championnat).

Corollaire de ce taux de possession important, la maîtrise technique des Parisiens se traduit dans les statistiques relatives à la passe, et ce avec la même régularité depuis plusieurs années. A six unités près, le nombre de passes réussies en moyenne par match est le même que la saison précédente (589 vs 583) et très proche de la moyenne des années Laurent Blanc (579).

Un taux de réussite aux passes inégalé dans toute l’Europe

Les Parisiens ont cependant, lors de la saison écoulée, atteint des sommets dans ce secteur de jeu : en réussissant 89.6 % de leurs passes, ils ont battu le record du club et probablement de l’histoire de la Ligue 1. Aucune équipe européenne n’a fait mieux cette saison-là. Ils ont même réussi la performance incroyable de disputer 17 matches (soit près d’un sur deux) à plus de 90 % de passes réussies !

Les matches à Angers (92.8 % de réussite aux passes lors de la victoire 5-0) et contre Nice la journée précédente (751 passes tentées et 826 réussies, records de la saison) avec deux joueurs parisiens à plus de 100 passes trouvant un destinataire (Verratti 109 et Alves 102) illustrent parfaitement cette exceptionnelle maîtrise.

Les joueurs du PSG trustent donc logiquement les classements individuels de cette catégorie statistique puisque l’on recense pas moins de 7 Parisiens aux 8 premières places, avec Thiago Silva en chef de file (96.1 %) devant Kimpembe (95.3 %).

Le fait de retrouver 3 défenseurs centraux avec de si hauts % de réussite témoigne bien sûr de la grande qualité de relance et de la volonté de repartir proprement de l’arrière, mais aussi de la faible prise de risque de ce secteur de jeu (peu de passes longues, cf. supra).

Toujours au rayon des individualités, s’il fallait en mettre une en évidence dans le domaine de la passe, c’est évidemment plutôt Marco Verratti qui se dégagerait. Il domine toute la Ligue 1 au nombre de passes réussies : 85 par match, devant Jean-Mickael Seri (Nice, 78). Il détrône ainsi Thiago Motta qui le devançait l’an passé. Au sein du PSG, le second est justement Thiago Motta avec 66 (soit près de 20 passes d’écart entre le 1er et le 2ème).

Le graphique ci-dessous met d’ailleurs bien en évidence cet écart entre Marco Verratti et ses coéquipiers quant au volume de passes par match. Outre la performance des défenseurs centraux qui réalisent beaucoup de passes avec très peu de déchets, c’est la particularité de Daniel Alves qui ressort de ce graphique puisqu’il réussit beaucoup plus de passes que ses « collègues » arrières latéraux avec une réussite équivalente. A signaler également la différence de ballons joués entre Neymar et les autres attaquants.

On notera enfin pour l’anecdote que le plus haut total de passes réussies par un adversaire du PSG cette saison (en l’occurrence Bordeaux lors de la 8ème journée au Parc avec 395) est inférieur au plus faible total de passes réussies par le PSG sur un match cette saison (413 à St Etienne).

Un jeu long quasi absent

Ces statistiques en matière de possession et de passes tendent donc à démontrer que le PSG version 2017-2018 s’inscrit parfaitement dans la lignée de ses prédécesseurs avec une possession et un jeu de passes courtes poussé même à outrance. Par conséquent, les passes longues sont toujours utilisées avec parcimonie (6.3 % du total des passes, soit le plus bas ratio de ces cinq dernières saisons). Seuls Marquinhos, Diarra, Alves et Di Maria affichent un taux de passes longues au-dessus des 8 %. La longueur moyenne de passe (15.6 mètres) du PSG en 2017-2018 est même la plus basse de l’ensemble des clubs européens.

Dans cette première partie de l’article consacré à l’évolution du jeu parisien analysé par le prisme des statistiques nous avons mis en évidence que ce qui faisait l’ADN du jeu parisien depuis plusieurs années (fort taux de possession, redoublement de passes courtes, grande maîtrise technique) avait encore constitué en 2017-2018 le fondement du jeu parisien, parfois même poussé à son paroxysme. Nous verrons dans une seconde partie qu’un certain nombre d’évolutions ont cependant fait leur apparition dans le jeu parisien de l’An 2 d’Unai Emery.

Bilan de la saison 2017-2018 du PSG : le changement dans la continuité ? (volet 2)

Après avoir vu, dans la première partie de cet article consacré à l’analyse des évolutions du jeu parisien à travers les statistiques, les similitudes entre la saison 2017-2018 et les précédentes, les deux volets suivants vont quant à eux tenter de mettre en avant les nouveautés de cette dernière saison de coach Emery.

Et, contrairement à ce que l’impression visuelle pouvait laisser penser de prime abord, elles sont relativement nombreuses (et feront donc l’objet de deux articles séparés).

La plus flagrante des évolutions de la saison 2017-2018, et la plus spectaculaire aussi, concerne le nombre de buts inscrits par les joueurs d’Unai Emery.

Plus de 100 buts marqués en championnat : Bernard Tapie en avait rêvé pour l’OM, le PSG d’Emery l’a (re)fait !

A la « grande » époque de l’OM, au début des années 1990, Bernard Tapie, président du club marseillais, avait annoncé que son grand rêve serait d’atteindre la barre des 100 buts marqués en championnat. Un objectif qu’il estimait inaccessible mais qui le faisait fantasmer. Les Marseillais ne s’en sont en fait jamais approché (record à 75 buts en 1989-1990). Les Parisiens viennent, quant à eux, de passer cette barre mythique pour la deuxième fois en trois ans, sans donner l’impression de forcer…

Les 108 buts marqués l’an passé constituent donc un nouveau record du club sur une saison (contre 102 en 2015-2016). Cela représente 2.8 buts en moyenne par match, soit une nette progression par rapport à 2016-2017 (2.2) ou par rapport à l’histoire récente du club. La fin de saison en roue libre n’a pas permis d’aller chatouiller le record « all-time » (détenu par le RC Paris avec 118 buts) mais si les Parisiens avaient maintenu sur les derniers matches de la saison leur moyenne des 34 premiers ils l’égalaient (Paris était sur une base à 3.1 buts par match après 34 matches).

Avec « seulement » cinq buts encaissés en championnat contre Paris, les Marseillais pourront toujours se consoler en disant qu’ils ont fait baisser la moyenne offensive de leur rival. A l’inverse, les Messins et leur gardien japonais Kawashima, ainsi que le Dijon du pourtant excellent Reynet auront été les souffre-douleurs préférés des coéquipiers de Neymar (20 buts encaissés à eux deux). A intervalle régulier tout au long du championnat, les Parisiens nous ont offert quelques festivals offensifs de toute beauté (6-2 contre Toulouse en août et contre Bordeaux fin septembre, 5-0 à Angers en janvier, 7-1 contre Monaco pour officialiser le titre de champion à mi-avril). Au total, Paris a inscrit au moins 5 buts à huit reprises, et au moins 4 buts 11 fois.

Ces 108 buts marqués constituent une véritable prouesse : aucune équipe européenne n’a fait mieux l’an passé (City est second avec 106, Barcelone 3ème avec 99). C’est donc un véritable saut quantitatif dans la finition qu’ont réalisé les Parisiens l’an passé comparativement aux saisons précédentes.

Différences de buts

Un saut qualitatif également lorsque l’on s’intéresse de près à la manière dont ces buts ont été inscrits. Les différences dans la construction des buts des Parisiens par rapport à la saison précédente sont en effet nombreuses.

On pourra tout d’abord mettre en évidence l’origine collective des buts parisiens version 2017-2018 : 70 % des buts de la dernière saison sont issus d’une passe décisive (et non d’une action individuelle), soit un taux supérieur à la première saison « emeryenne » (64 %), alors que l’arrivée de quelques solistes aurait pu faire craindre de voir ce taux baisser et le jeu collectif s’étioler. Signalons au passage que Neymar et Mbappé concentrent 29 % des passes décisives de l’année et que les trois meilleurs passeurs du dernier exercice sont trois recrues (Alves 3ème avec 7 assists).

Autre nouveauté de la dernière saison : le danger de but vient vraiment de partout. Alors qu’en 2016-2017, museler Cavani (auteur de 42 % des buts en championnat) pouvait suffire à annihiler l’attaque (Lucas, 2ème buteur, n’avait inscrit que 12 buts), ce n’est plus le cas cette année puisque tous les attaquants ont marqué au moins 11 buts (Di Maia 11, Mbappé 13, Neymar 19 et Cavani 28). A eux quatre, ils représentent 66 % des buts parisiens en championnat. On notera au passage que les adversaires du PSG se sont montrés plus (mal)adroits devant leur propre cage (8 buts csc) que les défenseurs centraux parisiens, auteurs, en cumulé, de 7 tirs cadrés pour un seul petit but (Thiago Silva contre Metz lors de la 33ème journée). 

Le coup-franc de Cavani à Marseille : un chef d’œuvre en trompe-l’œil

Les manières de marquer ces buts ont également assez nettement évolué par rapport à la saison précédente puisque 8 buts seulement ont été marqués de la tête (dont la moitié par Cavani) contre 12 la saison précédente. Dans ce domaine, le PSG n’est d’ailleurs que la 7ème équipe de Ligue 1 (1er Monaco avec 14 réalisations). La comparaison avec le Bayern, spécialiste du genre, fait peur : les Bavarois ont inscrit 19 buts de la tête en 34 matches (soit 20 % de leurs buts contre 7 % pour Paris).

En lien avec ce manque de domination dans le jeu aérien offensif, le faible poids des buts sur phases arrêtées : seulement 15 % des buts parisiens ont été inscrits de cette manière (17 sur 108). C’est le plus bas taux de l’ère qatarie et c’est en nette baisse par rapport à 2016-2017 (25 %). Faibles numériquement, les buts sur coup-francs directs de la saison 2017-2018 resteront quand même dans les mémoires des supporters parisiens : pour une climatisation installée (Cavani à Marseille) trois coups de chauds neymariens offerts (Bordeaux, Dijon, Lille). Reste à espérer que les combinaisons sur corner de Thomas Tuchel porteront plus leurs fruits que celles d’Unai Emery (4 buts seulement en championnat).

Au rayon des évolutions positives cette fois, signalons l’augmentation des buts inscrits en-dehors de la surface (18 dont 5 par Neymar, soit le 2ème total de Ligue 1 derrière Lyon) et celle des buts faisant suite à une contre-attaque (8). Dans les deux cas, il s’agit du meilleur total parisien de ces dernières années.

Au-delà de la manière d’inscrire des buts, d’autres nouvelles caractéristiques du style de jeu parisien se sont affirmées lors de la dernière saison et feront l’objet du troisième volet de cette étude.

Bilan de la saison 2017-2018 du PSG : le changement dans la continuité ? (volet 3)

Après avoir mis en évidence, par le prisme des statistiques, les similitudes dans le style de jeu parisien entre les deux saisons d’Unai Emery à la tête du PSG (volet 1), puis les différences dans la manière d’inscrire des buts (volet 2), ce troisième et dernier opus va se focaliser sur d’autres nouveautés apparues l’an passé.

Record de tirs sur une saison

La première concerne le nombre de frappes tentées par les Rouges et Bleux. Jamais dans l’histoire récente du club les joueurs parisiens n’avaient en effet autant tiré au but (16.4 par match contre 15.4 en 2016-2017). #attaquedefeu

Ce graphique ci-dessus met également en évidence deux autres phénomènes : alors que le nombre de buts marqués par le PSG « qatarien » est sans commune mesure avec les années antérieures (86 en moyenne pour les sept dernières saisons, contre 45 pour les sept précédentes), le nombre de frappes semble quant à lui moins varier entre les deux époques (les données disponibles ne permettent pas de remonter avant 2009-2010).

Autre étrangeté : le nombre de frappes lointaines (en orange sur le graphique) des saisons pré-qatariennes étaient supérieures à l’époque qatarienne (et ce quel que soit l’entraîneur). On notera cependant que l’évolution récente est à l’augmentation de ces frappes hors-surface puisque la saison 2017-2018 flirte avec les 200 tirs (contre 151, point bas, en 2014-2015).

Si Di Maria est toujours le leader de ce classement des frappes lointaines au sein du PSG (45 en 2017-2018), les arrivées de Neymar (35) et Alves (20) et la montée en puissance de Lo Celso (28) expliquent la progression de la dernière saison.

Petite anecdote concernant les statistiques relatives aux tirs : alors qu’au classement individuel, Neymar s’adjuge une récompense de plus, (avec 4.5 tirs par match dont 2.1 cadrés, il domine toute la Ligue 1 dans ces deux catégories), en terme d’équipe, ce sont les Marseillais qui décrochent un trophée supplémentaire dans leur saison déjà riche en récompenses (…) : celui du plus grand nombre de frappes aux buts en championnat (623, contre 622 pour le PSG) ! #roisdususpens

Plus de tirs et plus de précisions = plus de buts

D’autres données relatives aux tirs confirment que les Parisiens avaient la mire bien réglée l’an passé et qu’ils ont fait preuve d’une grande efficacité devant le but. Les joueurs de la capitale ont cadré 41 % de leurs frappes (contre 38 % l’année précédente) ; Nkunku (65 % de tirs cadrés), Cavani (53 %), Neymar (46 %) et Meunier (46 %) s’avérant être les plus adroits face aux buts adverses. A l’inverse, Marquinhos n’a pas cadré un tir de l’année (sur 14).

Il n’a fallu que 5.8 tirs en moyenne aux Parisiens pour marquer un but (contre 7.1 l’année précédente), soit le meilleur ratio de toute l’Europe ! Ce n’est pas à Dani Alves que l’on doit cette performance (1 but en 27 tentatives) mais plutôt à Edinson Cavani (28 buts en 105 tirs). Cela signifie que plus d’un quart des tirs de l’Uruguayen se sont transformés en but. #efficacité

Concours de dribbles

Si les évolutions concernant les buts et les tirs sont importantes, la vraie nouveauté de la saison 2017-2018 provient du nombre de dribbles. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’écart par rapport à la saison précédente (+33 % de dribbles réussis), et surtout par rapport aux saisons « Lolo White » (+55%) est impressionnant.

Le PSG (16.8 dribbles réussis et 24.7 tentés en moyenne par match) domine la Ligue 1 quant aux dribbles réussis (devant Lille 15.1) et tentés (devant Lyon 22.8) mais ne se classe que 3ème en % de dribbles réussis. Avec 68 % de succès dans cet exercice, le taux parisien est en hausse par rapport aux années antérieures mais reste inférieur à Dijon 71 % et Lille 70 %.

Cette évolution dans le jeu parisien est entièrement due au recrutement estival…et hivernal. En effet, si sans surprise Neymar trône au sommet des dribbleurs fous (7.1 réussis sur 10.6, soit loin devant Ndombele, 2ème de L1 avec 4.7 réussis sur 6.3), et que Mbappé ne manque pas une occasion de l’imiter (2.9 dribbles réussis sur 5), une autre recrue parisienne se hisse sur le podium et se glisse entre les deux vedettes : Lass Diarra est en effet le deuxième meilleur dribbleur du PSG 2017-2018 en nombre de dribbles réussis par match (3.2 sur 3.5 tentés). #drôledesentinelle

Pour le plaisir, quelques stats relatives aux dribbles de Neymar Jr :

  • Il a réussi au moins 10 dribbles à 5 reprises avec un record à 16 contre Toulouse (1er match au Parc)
    • Sur les 20 matches de championnat qu’il a disputés, il y en a 11 avec au moins 10 dribbles tentés (par comparaison : Mbappé aucun ; Cavani pas un match au-dessus de 4 dribbles tentés)
    • Il n’a réussi que 2 dribbles contre Lyon (son plus bas total de la saison)

Areola, meilleur joueur de la fin de saison

Enfin, nous terminerons ce tour d’horizon général des statistiques sur le jeu du PSG de la dernière saison écoulée par quelques mots sur les actions défensives. Le bilan est mitigé mais l’analyse des statistiques moins évidente à réaliser.

S’il est incontestable qu’avec 29 buts encaissés, le PSG a présenté la meilleure défense de Ligue 1 avec une moyenne de buts encaissés proche des années antérieures, celle-ci a été davantage mise à contribution que lors des précédentes saisons.

A titre d’illustration, peut tout d’abord être mis en avant le nombre de tirs subis (10.8 par match contre 9.1 la saison précédente et 9.8 sous Laurent Blanc). On est très loin des moyennes des ténors européens comme Manchester City (6.3), la Juventus (8.3) ou le Bayern (8.5) et Paris est même derrière les « cadors » sudistes Marseille et Montpellier (avec 10.1 tirs encaissés par match). Paris a par exemple subi au moins 20 tirs à trois reprises la saison passée et au moins 15 tirs lors de 8 matches.

Cette relative porosité défensive aura au moins permis à Alphonse Areola de briller puisqu’on enregistre 2.4 arrêts de gardien par match en moyenne sur la saison contre 1.8 la saison précédente. C’est surtout la fin de saison au ralenti des Parisiens qui aura donné l’occasion au Titi de s’illustrer, en particulier lors de la victoire à Bordeaux fin avril (8 arrêts). Il sera d’ailleurs le joueur du PSG le mieux noté par le site de statistiques Whoscored (dont sont issues la majorité des données de cet article) lors de trois matches de fin de saison (à St Etienne, Bordeaux et Caen). #championdumonde

En conclusion, on pourra retenir que si l’ADN du jeu parisien a su résister au vent de folie apporté par les arrivées conjointes de joueurs aussi atypiques que Neymar, Mbappé et Alves, l’influence de ces trois cracks a déjà produit son effet sur le jeu parisien. Il nous tarde vraiment de voir les évolutions que Thomas Tuchel pourra apporter à cet assemblage explosif.

Article paru sur Culture PSG en 3 volets en août 2018

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