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Analyses Saison 2020-2021

Di Maria, un caviar sinon rien

Nous terminons en beauté les bilans individuels de la saison 2020-2021 des joueurs du PSG avec Angel Di Maria. L’Argentin n’a certes marqué que cinq buts cette saison, mais a encore servi le caviar à la louche : 13 passes décisives, dont 9 en Ligue 1. De quoi devenir le meilleur passeur de l’histoire du club. Retour en chiffres et en graphiques sur la belle saison d’El Fideo.

On a aiméOn a moins aimé
Sa connexion avec MbappéQu’il soit régulièrement sacrifié
Qu’il batte le record du club de passes décisives5 petits buts inscrits
Son sens du collectif
Son implication défensive avec Pochettino

On a aimé

Sa connexion avec Mbappé

Cela fait maintenant quatre saisons que Di Maria et Mbappé jouent ensemble et leur entente fonctionne à merveille. Alors que c’est l’association Neymar-Mbappé qui est régulièrement cité comme la principale force de frappe du PSG, quitte parfois à critiquer une relation qui serait exclusive, les stats invitent à regarder dans une autre direction. Vers l’aile droite, celle où sévit El Fideo.

En effet, cette année encore, et ce pour la troisième fois d’affilée, la relation qui a le plus apporté de buts au PSG est celle qui unit Di Maria à Mbappé. Et c’est bien dans cet ordre que cela se passe. C’est l’Argentin le créateur et le Français le finisseur, comme de bien entendu.

Alors, elles disent quoi exactement les datas ? Commençons par le tableau ci-dessous qui décrit, pour les sept joueurs à caractère offensif du PSG, les passes décisives reçues de chacun :

Il faut lire le tableau comme ceci : Kean a fait une passe décisive à Di Maria en 2020-2021 (Ligue 1 et Champions League confondues). Ou encore, Mbappé en a reçu trois de Sarabia.

Dans la case jaune se trouve la relation la plus fructueuse de la saison, à savoir les six passes décisives de Di Maria pour Mbappé. Sur les 13 offrandes du numéro 11 parisien, 6 ont donc eu pour receveur l’ancien attaquant de Monaco. Et sur les 22 buts de Mbappé ayant pour origine une passe d’un coéquipier (sur les 35 inscrits), 6 viennent donc d’un service de Di Maria.

Le détail des assists de Di Maria pour Mbappé est le suivant (cliquez sur « Regarder sur YouTube » pour voir les videos) :

  • A Monaco, dans le rond central, Di Maria lance Mbappé en profondeur qui bat Disasi à la course et trompe Mannone pour l’ouverture du score
  • Face à Basaksehir, suite à un gros travail de Neymar, Di Maria sert Mbappé qui marque dans le but vide le cinquième but parisien
  • Contre Strasbourg, suite à un pressing collectif efficace devant la surface alsacienne, Di Maria récupère le ballon et donne à Mbappé qui n’a plus qu’à le pousser dans les cages
  • Contre Montpellier, Neymar trouve Di Maria plein axe (appréciez au passage le déplacement de l’Argentin) qui sert Mbappé dans le dos de la défense. Celui-ci ouvre le score en piquant son ballon
  • A Marseille, sur un contre éclair parti du camp parisien et un duel de la tête gagné par Verratti, Di Maria lance Mbappé dans la course qui trompe Mandanda
  • A Munich, Di Maria lance Mbappé en contre qui se joue de Boateng (entre les jambes) et de Neuer battu pour le but de la victoire du PSG (3-2)

Deux éléments ressortent de ces six buts : trois sont issues de contre-attaque. C’est en effet sur ce type de phase de jeu que l’œil et la patte gauche de l’Argentin cohabitent à merveille avec la vitesse du Français. Et, quatre de ces six buts ont lieu dans des matches importants. Seuls ceux contre Strasbourg et Montpellier sont plus anecdotiques.

Au-delà de ces 6 assists, on notera également qu’en tout Di Maria est l’auteur de 16 passes clés pour Mbappé cette saison.

Mais, on l’a dit, l’efficacité de cette connexion n’est pas nouvelle. Elle est en fait née en 2018. Lors de la première saison de Mbappé à Paris (en 2017-2018), l’Argentin n’avait délivré que 7 passes décisives et aucune pour le Français. Il s’est bien rattrapé depuis avec 20 passes décisives en trois exercices. Personne n’a mieux servi le « génie français ». Pas même le Roi Neymar :

En intégrant les 3 assists données en 2017-2018, Neymar a offert 18 buts à Mbappé, contre 20 pour Di Maria. Va-t-on parler de relation commerciale ? Hum hum…

Qu’il batte le record du club de passes décisives

En réalisant, contre Monaco en finale de Coupe de France, sa 104ème passe décisive avec le PSG (pour Mbappé évidemment), Di Maria est devenu le meilleur passeur de l’histoire du club ! Il détrône donc Safet Susic qui détenait ce record depuis 30 ans (1991).

Le site histoiredupsg.fr fournit le classement all time des passeurs décisifs du PSG, toutes compétitions confondues :

Pour le plaisir, on a repris les 20 premiers du classement. Les joueurs en activité au PSG sont en blanc.

Il n’a fallu que 264 matches à Di Maria pour atteindre ce total incroyable de 105 passes décisives, soit une passe tous les deux matches et demi. Susic, lui, a disputé 344 matches sous les couleurs Rouge et Bleu (1 passe décisive tous les 3.3 matches).

L’Argentin en a délivré 66 en Ligue 1 (Susic a fait mieux avec 80), 17 en Champions League, 11 en Coupe de la Ligue, 10 en Coupe de France et 1 en Trophée des Champions.

Cavani reste son principal buteur (23), devant Mbappé (21), Ibrahimovic et Marquinhos (10).

Avec 13 passes décisives cette saison (Ligue 1 + Champions League), Di Maria termine meilleur passeur du PSG pour la cinquième fois en six saisons (et la troisième consécutivement). Il n’y a donc qu’en 2017-2018 que ses 7 passes décisives ont été battu par les 16 de Neymar (Ligue 1 et Champions League).

Son record sur une saison date de 2013-2014 avec le Real (22). Cependant ses 20 de la saison amputée en 2019-2020 constituent une performance supérieure compte tenu du nombre de matches disputés (35, contre 45 en 2013-2014).

Concernant les heureux bénéficiaires de caviars de Di Maria, on a déjà mis en évidence que Mbappé était son partenaire préféré (6 buts cette saison). Le détail ci-dessous fournit la liste exhaustive des buteurs sur les services de l’Argentin cette saison :

Marquinhos est donc, après Mbappé, le second meilleur buteur sur les passes décisives de Di Maria : de la tête à chaque fois, à Nice en début de saison sur coup-franc et face à City en demi-finale de Champions League sur corner. On remarquera au passage que 7 des 14 derniers buts de Marquinhos ont comme passeur Di Maria.

Vainqueur la saison passée, il n’est en 2020-2021 que 4ème du classement des meilleurs passeurs de Ligue 1, devancé par Depay (Lyon, 12), Payet (Marseille, 10) et Fehrat (Nîmes, 10).

En Champions League, seul Cuadrado (Juventus, 6) fait mieux que les 4 assists de Di Maria.

Selon le site de l’UEFA, il en est à 34 passes décisives en Champions League, ce qui en fait le troisième meilleur passeur de l’histoire de la compétition :

Il est classé entre Messi et Giggs. Y a pire…

Pour en revenir à la saison 2020-2021, en terme d’expected assists, il est second de Ligue 1 (11.5 xA) derrière Depay, le Néerlandais de l’OL (14.1). Néanmoins, en ramenant ses stats à son temps de jeu, c’est bien Di Maria qui présente la plus grande capacité à produire des expected assists à la minute :

Neymar est troisième de ce classement, Sarabia est 6ème et Draxler 11ème.

Ses 0.55 expected assisit par 90 minutes sont supérieures aux passes décisives réellement données (0.43/90 min). Il faut dire que les attaquants parisiens ont cette saison particulièrement vendangé des caviars de Di Maria.

On a en tête quelques loupés qui auraient pu faire gonfler les stats de passes décisives d’El Fideo. Rien que lors de la rencontre à Lille, on en comptabilise quatre :

  • A la 25ème minute, il sert idéalement Rafinha dans les 6 mètres mais la tête du Brésilien frôle le poteau 
  • 16 minutes plus tard, Kean est à la réception de son excellent centre tendu mais la pichenette de l’Italien est captée sans souci par Maignan
  • Juste avant la mi-temps, Kimpembe est à la lutte avec Fonte sur un coup franc tiré par Di Maria, mais le défenseur tricolore rate sa reprise du gauche à bout portant 
  • Enfin, juste avant l’heure de jeu, il adresse un centre hyper dangereux dans les 6 mètres que Kean ne parvient malheureusement pas à reprendre

En terme de data pure, understat.com considère que c’est lors de la rencontre de début de saison face à Metz qu’il a été le moins récompensé de ses efforts avec 0.98 expected assist mais aucune passe dé à la clé. Contre les Lorrains, il avait en effet délivré 5 passes clés dont deux excellents centres qu’Icardi, pourtant en très bonne position, ne cadrent pas de la tête ; ou un long une-deux avec Sarabia que l’Espagnol ne parvient pas à convertir en but ; enfin, surtout, une merveille de passe en profondeur pour Draxler, toujours en première mi-temps, que l’Allemand ne convertit pas en but.

On pourrait enchaîner comme cela de nombreuses rencontres. Understat.com évalue en effet que lors de 16 des 27 matches qu’il a joués en Ligue 1, il n’a pas été récompensé à la hauteur des caviars qu’il a distribués.

Au global, il est crédité de 11.5 expected assists pour 9 réellement données en Ligue 1. L’écart n’est finalement pas si important puisqu’à l’inverse, sur certains matches, les attaquants parisiens ont converti en but des passes dans des positions moins favorables.

Son sens du collectif

Di Maria n’est pas le genre de joueurs à penser à ses stats en premier. Sa priorité est le collectif. Et ses stats de passes clés en sont la preuve. Depuis qu’il est arrivé au PSG, il domine cette catégorie statistique qui mesure les passes conduisant à un tir d’un coéquipier tous les ans, sauf en 2017-2018. Cette saison encore, avec 70 passes clés, il domine tout le roster parisien, même si Neymar fait mieux que lui en moyenne à la minute.

En Champions League, il n’en a délivré que 14 et est seulement sixième de l’effectif en passes clés/90 min avec 1.8. C’est d’ailleurs sa moins bonne saison dans cette compétition.

S’il est un peu sur le recul sur la scène européenne, ce n’est pas vraiment le cas en championnat où il a réussi une de ses meilleures saisons en passes clés/90 minutes :

Son record sur un match cette saison est de 7 (contre Reims) et il truste 4 des 12 meilleures performances de la saison.

On constate au passage qu’il y a six joueurs différents pour les douze plus hauts totaux de passes clés sur un match cette saison au PSG.

A l’occasion de la défaite face à Lyon en décembre 2020, nous avions eu l’occasion de souligner l’incroyable série de matches consécutifs de l’Argentin avec au moins une passe clé (25 matches de suite entre octobre 2019 et décembre 2020). On avait notamment mis en avant que sur cette période, il était impliqué dans 40 % des tirs parisiens, soit en tant que tireur, soit en tant que passeur.

Même si cette série a pris fin contre Lyon, une autre a repris contre Lille et l’Argentin est donc sur une succession de 17 rencontres de suite de Ligue 1 avec au moins une passe clé.

Pour en finir avec les passes clés, voici le classement actualisé des passes clés par joueur du PSG depuis la saison 2009-2010 (1ère saison où la donnée est disponible sur whoscored.com) :

Avec 524 passes clés, Di Maria domine évidemment largement ce classement, devant Verratti (317) et Pastore (288). Il y a trois joueurs en théorie au PSG en 2021-2022 qui pourraient gagner des places dans ce Top 15 : Neymar (288), Mbappé (235) et Draxler (151).

Son implication défensive avec Pochettino

Ce sens du collectif de l’Argentin se voit dans ses passes mais aussi dans ses efforts défensifs. Parmi les attaquants parisiens, il est le premier à montrer l’exemple. En tous cas, depuis que Pochettino a pris les commandes du club.

Par exemple : avec 15.5 actions de pressing par 90 minutes, il est l’attaquant parisien le plus dévoué au pressing.

Mais cet investissement défensif est surtout visible en 2021. Avec Tuchel, il était moins enclin à déclencher le pressing :

Six des sept joueurs offensifs du PSG ont augmenté leur pressing avec Pochettino (tous sauf Icardi) mais il est celui, avec Neymar, chez qui la hausse est la plus forte (+ 57 %). Son taux de réussite, lui, est resté globalement le même (de 29 % à 28 %).

C’est notamment son match à Lyon en mars qui fait singulièrement grimper sa moyenne puisqu’il a tenté 39 actions de pressing ce jour-là, soit la seconde marque la plus importante d’un Parisien cette saison après les 45 de Gueye lors de la même rencontre.

Outre le pressing, son investissement à la perte du ballon se voit dans ses stats d’interventions défensives :

Sur les sept joueurs à vocation offensive, il est troisième en volume d’actions défensives derrière Sarabia et Draxler. Toujours à Lyon, il fut l’auteur de 8 tacles, dont 5 réussis, soient les plus hauts totaux pour un attaquant cette saison en Ligue 1.

Mais là aussi, il y a un avant et un après le changement de coach. En particulier pour ses stats de tacles :

Même sans le match de Lyon, sa moyenne de tacles tentés serait en hausse sensible (3.2).

Sa moyenne annuelle de 2.9 tacles constitue d’ailleurs son record sur une saison en Rouge et Bleu.

On a moins aimé

Qu’il soit régulièrement sacrifié

Combien de fois encore cette saison a-t-on vu le pauvre Angel avec le regard triste et contrarié de devoir quitter ses coéquipiers avant la fin du match ? 23 ! Sur les 31 matches (Ligue 1 et Champions League) où il a été titulaire, Di Maria a été remplacé en cours de match à 23 reprises ! Soit près de 75 % des cas. 8 fois après la 80ème minute certes, mais 8 aussi entre la 70ème et la 80ème et 7 fois avant la 70ème. D’ailleurs 4 des 7 rencontres où il est sorti avant la 70ème minute se sont soldées par des défaites (Monaco, Lyon, Nantes et City).

Comment interpréter ces chiffres ? On peut tout d’abord mettre en avant qu’il est plus facile de sortir un Di Maria qu’un Neymar ou un Mbappé. Question de statut dans le vestiaire. Réel ou auto-proclamé. En sortant Di Maria, le coach sait qu’il n’y aura pas d’histoires avec le joueur (a priori) ni surtout avec la presse. Alors qu’à l’inverse, la sortie prématurée d’une des deux stars peut provoquer une réaction du joueur, y compris face caméra (Mbappé par le passé), et des médias qui ne manqueront de questionner et d’interpréter ce geste banal d’entraineur comme un signal politique.

Il est plus délicat de faire un lien entre les sorties précoces de Di Maria et les résultats de cette saison. Mais, en extrapolant un peu, on peut quand même se dire, dans le prolongement du point précédent, que le staff parisien, quand les choses tournent mal, a plus de facilité à sortir Di Maria que n’importe qui d’autre. L’Argentin prend alors des allures de « coupable idéal » de la défaite.

Autre question : est-ce que cela a toujours été le cas ? Oui, mais pas dans ces proportions. Lors des cinq saisons précédentes dans la capitale, il avait été remplacé en cours de match 55 % du temps. Un peu plus d’une fois sur deux donc.

Avec 74 % de matches quittés avant leur terme en 2020-2021, l’ancien mancunien est bien au-dessus des taux de ses saisons précédentes à Paris.

Une autre donnée, celle de la part des minutes possibles jouées, arrive à la même conclusion : cette saison tout particulièrement, le récent vainqueur de la Copa America, a été, au choix, « préservé » ou « sacrifié ».

Il n’a en tout joué que 55 % des minutes possibles en Ligue 1. Bien sûr, sa blessure à la cuisse de février (4 matches manqués) et sa suspension pour son crachat face à Marseille (4 matches), impactent ce taux. Mais on reste très loin des 80 % environ de la saison précédente par exemple.

En Champions League, cette saison, il n’a disputé qu’un seul match en intégralité : à Leipzig. Comme par hasard Neymar et Mbappé étaient tous les deux absents ce jour-là.

Il n’y a qu’en 2017-2018 où il avait moins joué en Champions League (une seule titularisation, lors du 1/8ème retour, après être resté scotché au banc tout le match aller à Madrid), barré notamment par le trio Mbappé-Cavani-Neymar.

Est-ce que Mbappé et Neymar font l’objet du même traitement ? La réponse est connue : non, évidemment. Là où Di Maria, en moyenne sur ses années parisiennes, sort prématurément dans 57 % des cas, le taux tombe à 25 % pour Mbappé et même 19 % pour Neymar. Ou encore plus précisément pour cette saison : Di Maria a été remplacé dans 74 % des matches qu’il avait commencés, contre 32 % à Mbappé et 29 % à Neymar.

Le graphique ci-dessous donne un aperçu de ce que cela donne en nombre de matches (sur la période commune aux trois, 2017-2021) :

Même si l’Argentin, moins blessé que Mbappé et Neymar, a joué plus de matches sur la période analysée, l’écart du nombre de matches non terminés est très important.

L’Argentin, plus âgé (33 ans), et conscient qu’il joue avec deux joueurs hors-normes, semble néanmoins accepter son sort (ce qui facilite ses sorties). C’était sûrement plus difficile d’accepter la concurrence quand elle s’appelait Lucas (qu’Emery lui préférait souvent à droite en 2016-2017). Et avec Messi en plus, ça va donner quoi ? On vous laisse deviner.  

5 petits buts inscrits

Tout est dans le titre… Angel Di Maria n’a inscrit que cinq buts cette saison : 4 en Ligue 1 et 1 en Champions League. Il y en tellement peu qu’on peut prendre le temps de les décrire (et cliquez sur « Regarder sur YouTube » pour voir les videos) :

  • A Nice, il suit bien sur un ballon relâché par Benitez suite à un tir de Mbappé
  • A Leipzig, Kean intercepte une passe en retrait d’Upamecano puis sert Di Maria qui crucifie le gardien d’un pointu
  • Contre Rennes avec son spécial « piqué » par-dessus Gomis
  • A Nîmes, il intercepte une passe en retrait et trompe le gardien
  • A Lyon, son coup-franc très excentré n’est dévié par personne et finit dans les filets de Lopes

Contre Rennes, il aurait même dû être crédité d’un doublé puisque sa frappe de loin, très légèrement déviée par Da Silva, trompe Gomis. Le but sera accordé au breton contre son camp.

A l’occasion de cette rencontre face à Rennes, il avait d’ailleurs livré un de ses plus gros matches de la saison : cela avait commencé par une passe décisive, certes un peu heureuse, en allant contrer la relance d’un défenseur, le ballon parvient à Kean qui marque. Il avait également décoché une exceptionnelle reprise de volée du pied gauche de l’extérieur de la surface qui finira sur le poteau. Il inscrira au final deux buts, même si un seul lui fut accordé.

Son explosion de joie après son but à Nîmes (son 50ème but en Ligue 1) témoigne bien de sa frustration de ne pas avoir beaucoup marqué cette saison.

Ce but face aux Gardois intervient après douze matches sans marquer (dont 10 de Ligue 1 en cumulé desquels il était crédité d’1.4 xG).

Même s’il n’a jamais été un buteur très prolifique, avec le PSG il n’avait jamais marqué moins de 10 (Ligue 1 + Champions League) :

Il faut dire qu’il a eu du mal à trouver le cadre cette saison : seulement 28 % de tirs cadrés, son plus bas niveau en carrière. La proportion de tirs de loin qu’il prend n’aide pas (50 %) mais n’est pas une excuse totalement valable. La preuve ci-dessous : avec le Real, il tirait encore plus de loin (63 % de ses tirs) mais il cadrait plus (44%).

Ce qui interpelle surtout c’est la tendance très nette à la baisse depuis quatre exercices, à la fois de sa moyenne de tirs (de 4.1 à 2.9), mais aussi de son taux de cadrage : il cadrait 41 % de ses 4.1 frappes en 2017-2018 contre 28 % de 2.9 en 2020-2021. 

Stat folle : en 2013-2014, il prend 71 % de ses tirs de l’extérieur de la surface et cadre 53 % de ses tirs. Il s’agit de ses deux plus hauts taux en carrière. Mais c’est aussi la saison où il a le moins tenté sa chance (62 tirs en tout, 2.3/90 minutes).

Bilan : 7.5/10

Sans faire de bruit, Angel Di Maria a encore produit une saison de haute volée. Les médias se focalisent sur les absences de Neymar et les exploits de Mbappé, mais peu sur les stats de Di Maria. Pourtant, elles sont encore le révélateur d’un joueur d’exception qui a d’ores-et-déjà marqué l’histoire du PSG. On aimerait bien sûr qu’il marque plus, mais le PSG ne manque pas de finisseurs et il se focalise sur ce qu’il sait faire de mieux : servir le caviar, à la louche.

Quel rôle désormais pour El Fideo dans ce PSG 2021-2022 avec son attaque cinq étoiles ? Remplaçant de luxe ? Pourquoi pas. Il a 33 ans, sait gérer ses efforts et ne s’offusquera pas de passer après Messi. D’ailleurs sa connexion avec La Pulga pourrait aussi être un atout de plus dans l’arsenal offensif du PSG. Charge à Pochettino, argentin également, de gérer aussi mieux cette abondance de biens en attaque.   

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